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Le défi des reclassements intragroupes

Entreprise & Carrières | Mobilités | publié le : 21.03.2016 | Nicolas Lagrange

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En cas de restructuration au sein d’une filiale, certains groupes organisent des passerelles internes pour favoriser le reclassement dans les autres entités. Un défi difficile mais qui peut être payant, tant socialement que financièrement.

Salariés de Bouygues Telecom il y a encore quelques mois, ils sont 77 à travailler aujourd’hui chez Bouygues Construction, Bouygues Immobilier, Colas, TF1 ou pour la maison mère. Des salariés reclassés dans le cadre du PSE décidé par l’opérateur fin 2014, lequel a conduit à la suppression de près de 1 400 postes sans départ contraint.

Volontarisme

« Cette solidarité intragroupe a permis, en six mois, de doubler le nombre de mobilités habituellement constaté en un an entre les filiales du groupe, souligne Béatrice Le Fouest, directrice du développement RH de Bouygues Telecom. Elle a d’abord été facilitée par le discours volontariste de Martin Bouygues sur la nécessité de privilégier les collaborateurs de Bouygues Telecom pour les postes vacants dans les autres entités. » Un volontarisme confirmé par la CFTC, principal syndicat de l’opérateur téléphonique, et qui s’avère un préalable d’autant plus indispensable qu’au plan juridique, rien ne contraint les groupes aux activités très diverses à organiser cette solidarité.

« Pour savoir si un groupe a l’obligation de reclasser les salariés d’une entité juridiquement indépendante dans les autres entités, il faut déterminer la permutabilité des salariés, précise Philippe Rozec, avocat associé du cabinet De Pardieu Brocas Maffei. C’est-à-dire le périmètre à l’intérieur duquel ils sont susceptibles d’être reclassés. Cette permutabilité implique des activités, des organisations et des lieux d’exploitation proches...

Auteur

  • Nicolas Lagrange