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L’audiovisuel et le cinéma embauchent toujours

Liaisons Sociales Magazine | Mobilités | publié le : 21.04.2016 | Chloé Joudrier

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Une étude de l’Observatoire de la production audiovisuelle et cinématographique dévoile une stabilité rassurante de l’embauche dans le secteur, surtout en Ile-de-France.  

L’Observatoire de la production audiovisuelle et cinématographique publie sa onzième étude sur l'emploi dans ce secteur. Et les chiffres dévoilent une étonnante stabilité, surtout en Ile-de-France. Etonnante surtout pour les spécialistes comme Olivier-René Veillon, directeur général de la Commission du Film d’Ile-de-France, qui s'attendait à "une nette baisse en 2014". La région-capitale fait état de 0,3 % de baisse pour les emplois permanents, soit 54 postes de supprimés et 0,8 % de baisse pour les emplois intermittents, soit 982 postes.

Cette étude a été réalisée conjointement avec la Commission du Film d’Ile-de-France et le groupe de protection sociale Audiens. « La culture donne du sens au vivre ensemble. Elle participe à l’attractivité et au rayonnement de notre région. Et permet l’augmentation de l’emploi », veut comprendre Pierre-Yves Bournazel, Président de la Commission du film francilien, au vu des bons résultats 2014.

L' étude nécessite chaque fois deux ans de travail, « le temps de récolter les déclarations complètes de chaque entreprise », décrypte Philippe Degardin, directeur des études d'Audiens. Et deux ans plus tard, les surprises sont au rendez-vous. Le faible taux d’investissement en 2014 n'a même pas noyé le secteur. L’augmentation des embauches en CDI est également rassurante puisqu'elle augmente de 8 %, contrairement aux CDD qui chutent de 10 %.

Reprise des investissements

Un autre aspect aurait pu faire chuter les chiffres d’emploi dans le secteur : "la délocalisation importante de la production française", témoigne Olivier-René Veillon. Le meilleur et très actuel exemple de décentralisation est celui des Visiteurs 3. Le film de Jean-Marie Poiré – au coût total de 20 milliards d’euros - a été entièrement tourné en Hongrie. « Un manque à gagner évident en terme d’emploi », constate Olivier-René Veillon.

Pour surprenante, la stabilité de l'emploi constatée en 2014 annonce sans doute la reprise de la croissance de l’emploi prévue par la profession pour 2015. Celle-ci sera réellement confirmée dans la prochaine étude sur l'emploi... dans deux ans. Mais l’émergence d’entreprises nouvelles devrait relancer le secteur. Mieux! Selon les prévisions la reprise des investissements dans le cinéma français doit également croître de 15 %. De quoi se rassurer. Et l'année 2016 devrait aussi confirmer cette réjouissante tendance avec une très forte croissance de l’activité et de l’emploi.

Deux facteurs y sont pour beaucoup : la relocalisation de la production française grâce au crédit d’impôt national qui rembourse jusqu'à 30 % des sommes engagées, l’augmentation des tournages étrangers sur le territoire national et des prestations 3D. Pour Pierre-Yves Bournazel, nul doute qu'il est nécessaire de poursuivre sur « une politique publique offensive pour porter encore plus l’emploi dans le secteur ».

Auteur

  • Chloé Joudrier