L’association pour l’emploi des cadres prévoit une reprise du recrutement de cadres jusqu’en 2018. Près de 200 000 embauches seraient réalisées sur l’année 2016. A moins d’un coup de grisou engendré par le Brexit.

Une hausse du recrutement des cadres poussée par une croissance progressive. L’Association pour l’emploi des cadres (Apec) se montre résolument optimiste pour les six mois à venir. « Le nombre de recrutements de cadres devrait connaître une augmentation de 10% sur l’ensemble de l’année 2016, estime Jean-Marie Marx, le directeur général de l’Apec. Au total, 200 000 embauches devraient être réalisées si la reprise se confirme. »

De forts recrutements jusqu'en 2018

Les années 2017 et 2018 devraient continuer dans la même veine. Se basant sur son modèle économétrique, l’association estime qu’il existe un lien étroit entre les recrutements de cadres, les investissements, la croissance économique ainsi que les départs à la retraite. Dans le scénario retenu, le taux de croissance du PIB, qui s’établira à +1,6% en 2016 selon l’Insee (Note de conjoncture, juin 2016), se prolongera jusqu’en 2018 pour atteindre 1,7% cette année-là.

« Le climat des affaires porteur et les conditions de financement favorables devraient inciter les entreprises à relever significativement leurs dépenses d’investissement. Quant aux ménages, leurs dépenses de consommation devraient demeurer un moteur actif de la croissance. Cette dynamique pourrait perdurer au moins jusqu’en 2018 », affirme l'association dans son document "Prévisions 2016 – 2018 des recrutements de cadres en France".

L'aléa du Brexit

Pour autant, les prévisionnistes de l’Apec soulignent que ce scénario vertueux reste soumis à divers aléas. Et notamment aux conséquences de la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne à la suite du référendum. « Une période d’incertitudes peut affecter les décisions des acteurs économiques, notamment en matière d’investissement », soulignent-ils.

Pierre Lamblin, le directeur du département Etudes et Recherche de l’Apec, estime cependant que la tendance se maintiendra en 2016. « Si la sortie du Royaume-Uni ralentit la croissance, l’impact sur les recrutements de cadres ne devrait pas se faire sentir avant 2017. Et son ampleur devrait rester limitée. »