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L’activité partielle plébiscitée par les Français

Emploi & mobilité | publié le : 25.09.2020 | Benjamin d'Alguerre

Les Français plébiscitent l'activité partielle, selon le second baromètre de la perception du chômage publié par l’Unedic le 25 septembre et réalisé avec l’institut Elabe. À en croire les 4.523 sondés – salariés et demandeurs d’emploi – le système d’activité partielle mis en place après le début de la crise sanitaire est « le plus généreux d’Europe » (77%). 84% jugent qu’il a permis de maintenir le niveau des salaires pendant le confinement, 81% estiment qu’il a permis de lutter contre la destruction d’emplois et 86% qu’il permettra de faciliter la reprise de l’activité économique.

Le dispositif d’activité partielle a concerné directement ou indirectement un Français sur deux : 17% (soit 32% des actifs en emploi) déclarent avoir été bénéficiaires de ce dispositif, et 34% ont un proche qui en a bénéficié. D’ailleurs, les salariés en « chômage » partiel réfutent ce statut : ils sont d’ailleurs moins de 1% à reconnaître cette expression. 83% des bénéficiaires du dispositif ne se sont pas sentis « chômeurs » durant leur période d’activité partielle, une proportion qui monte à 90% chez les actifs ayant été en activité partielle sur une partie seulement de leur temps de travail.

D’une manière générale, l’activité partielle a été mieux vécue que les périodes de chômage. 77% des sondés n’ont pas eu l’impression de perdre des compétences (contre 50% des demandeurs d’emploi). Et 75% ne se sont pas sentis malheureux de cette situation, contrairement à 43% des chômeurs. Il faut dire que la crise sanitaire n’a pas réellement amélioré la perception des actifs sur les demandeurs d’emploi. Si 93% des personnes interrogées estiment que tout le monde peut connaître une période de chômage dans sa vie, ils restent 38% à estimer que les chômeurs sont des « assistés » (soit +5% par rapport au dernier baromètre), touchant des indemnités « trop élevées » pour 36% des sondés (+4%) et même, potentiellement, des fraudeurs pour 35% du panel. Si le système d’assurance-chômage est apprécié de 65% des répondants, ils sont 56% à estimer que les chômeurs ne font pas assez d’efforts pour se réinsérer dans l’emploi « par peur de perdre leurs allocations » (pour 52% du panel).

Auteur

  • Benjamin d'Alguerre