Contre toute attente, en dépit d’une conjoncture qui suscite l’inquiétude, le niveau de confiance des jeunes diplômés et des entreprises reste élevé, selon l’enquête réalisée par JobTeaser dans 26 pays auprès de 10.000 jeunes et plus de 400 entreprises entre septembre et début novembre. Près de la moitié (45%) des étudiants et jeunes diplômés de l'enseignement supérieur français s’estiment confiants, voire très confiants. Une moyenne qui cache cependant des disparités notables. Si 53 % des diplômés issus d’écoles d’ingénieur se montrent optimistes, ce taux descend à 46 % pour ceux issus d’écoles de commerce et jusqu’à 38 % pour ceux issus de formations professionnelles. Côté entreprise, deux tiers des responsables RH se sont adaptés « facilement » et se déclarent confiants, soit une progression très nette par rapport à avril où ils n’étaient que 41 % à partager cette affirmation. Mieux encore : l’activité de recrutement s’est, elle aussi, redressée puisque près de 90 % affirment recruter de jeunes talents contre 76 % en avril.

Plus de la moitié des départements RH se sentent aujourd’hui « optimistes quant aux recrutements futurs », même si 66 % d’entre eux ont indiqué aux postulants n’avoir pas d’offres correspondant à leurs profils. Plus de la moitié des entreprises déclarent recevoir plus de CV sans que les services RH en souffrent pour autant puisque 63 % des répondants estiment que le temps nécessaire pour recruter n’a pas évolué par rapport à la situation précédant la crise sanitaire. Une large majorité (60%) des entreprises note cependant une évolution de l’attente des candidats. Un quart d’entre elles précise que les candidats demandent plus d’informations sur l’entreprise, sa mission ou encore son approche relativement aux enjeux du développement durable. Des données corroborées par celles recueillies auprès des candidats : 16 % des étudiants et des jeunes diplômés affirment prêter plus d’attention à leur environnement de travail, 11 % à leur poste et 15 % aux deux éléments. L’étude de JobTeaser en conclut que la qualité de vie au travail « prend une place centrale » et se place désormais devant la question du salaire. L’environnement de travail et l’équilibre entre vie professionnelle et privée figurent désormais en tête des attentes primordiales des jeunes diplômés.