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La Police nationale recrute des bleus

Liaisons Sociales Magazine | Mobilités | publié le : 06.05.2016 | Chloé Joudrier

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La Police nationale lance une nouvelle campagne de recrutement. Objectif : engager 5000 gardiens de la paix et plus de 4000 adjoints de sécurité en 2016.  

Dans un contexte tendu post-attentat, le besoin de main d’œuvre en sécurité se fait ressentir. La Police nationale y apporte sa pierre en lançant une grande campagne de recrutement. Avec une ambition forte. En 2016, elle souhaite intégrer dans ses rangs 5000 nouveaux gardiens de la paix et plus de 4000 adjoints de sécurité.

Pour attirer les nouvelles recrues, la police sort l'artillerie lourde : une campagne d'affichage nationale et un court film qui sera largement diffusée sur la Toile dès le 9 mai. Pour diffuser l'ensemble sur les réseaux sociaux, et comme la tradition le veut désormais, le hashtag #UtileAuxAutres a été créé.

Une communication que la police nationale dit être « sincère et proche de la réalité », selon les éléments de langage déployés lors du lancement de l'opération. Son argument : une équipe de réalisation uniquement composée de fonctionnaires et deux vrais policiers mis en scène dans le film de promotion. Emna est gardienne de la paix et Pierre, élève en formation. De quoi y voir une certaine authenticité.

Les deux policiers-acteurs ont même été mobilisés lors de la présentation pour parler de leur "vocation". Dans le film, ils incarnent différents corps de métier : agent de police secours, enquêteur scientifique ou policier du RAID. Les adjoints de sécurité, agents spécialisés ou encore gardiens de paix sont mis à l'honneur via une déclinaison d'affiches barrées d'un grand "Rejoignez-nous !".

Métiers accessibles

En période de fort chômage des moins qualifiés, les candidats devraient être au rendez-vous. Car pour devenir adjoint de sécurité, nul diplôme n'est requis. La formation dure 12 semaines en école de police auxquelles s'ajoutent 2 semaines de stage d’adaptation dans son service d’affectation. Les gardiens de la paix doivent en revanche détenir le baccalauréat pour passer le concours. Les lauréats suivent ensuite un cursus d'un an ponctué de modules théoriques et de stages de terrain.

Le directeur général de la Police nationale, Jean-Marc Falcone, se réjouit de l'attrait retrouvé pour ce métier de gardien de la paix : « En janvier, 36 000 candidats ont passé le concours, pour seulement 3000 places ! ». L'effet post-Charlie, qui a contribué à rendre plus attractifs les métiers de la police, ne semble pas se démentir.

Le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve vante, quant à lui, sa politique dynamique : "Une police républicaine ne peut être républicaine que si elle est continuellement formée. En 2012, il y avait 458 élèves dans les écoles de police. Cette année, il y en aura près de 5000 ». Jouant sur l'emploi public et sur la volonté de rassurer les Français, cette double stratégie tombe à pic pour le gouvernement.

Auteur

  • Chloé Joudrier