D’après une étude du moteur de recherche d’emploi Indeed, la France est le deuxième pays européen le plus convoité par les chercheurs d’emplois de l'Union européenne. Mais beaucoup d'actifs cherchent aussi à en partir.      

« L’Europe en mouvement », le dernier rapport du moteur de recherche d’emploi Indeed s’intéresse aux tendances migratoires et à la recherche d’emploi au sein de l’Union Européenne des 15 pays les plus développés de la zone. Indeed a travaillé à partir des clics des chercheurs d'emploi enregistrés sur son site et des annonces des employeurs. Résultat : la France prend la deuxième place des pays les plus demandés par les chercheurs d’emplois européens.

Et le trio de tête n’est pas surprenant : Royaume-Uni, France et Allemagne. Si le Royaume-Uni est trois fois plus attractif que ses deux autres concurrents, 75 % du trafic enregistré sur le moteur de recherche se répartit sur cinq pays. En plus du trio gagnant, les Pays-Bas et la Belgique s'ajoutent à la liste.

Cet intérêt pour l’Hexagone reste pourtant à modérer. D’après l’étude, il y a plus d’actifs qui souhaitent quitter l'Hexagone que de candidats pour venir y travailler. Le seul territoire à jouir d’un score d’intérêt net positif est le Royaume-Uni. Autrement dit, un plus grand nombre de personnes cherchent à travailler sur le territoire britannique plutôt qu’à en partir. De quoi s’inquiéter si le "Brexit" du Royaume-Uni devenait réalité puisque cela impacterait directement les modèles d’emplois transfrontaliers.

Les pays du sud attirés par ceux du nord

La situation économique du pays joue par ailleurs beaucoup sur l’envie ou non de quitter le territoire. Les habitants du sud de l’Europe, plus touchés par la crise, sont naturellement attirés par des pays où l’économie est plus florissante. Mais la stabilité d’un pays n'incite pas nécessairement ses ressortissants à y demeurer. Ainsi les citoyens du Benelux s’intéressent au marché de l’emploi à l’étranger et sont aussi plus enclins à orienter leurs recherches vers les pays de l’UE plutôt qu’au-delà des frontières européennes.

Autre constat de l’étude, moins il y a de chômage et plus le marché du travail est dynamique, moins les personnes recherchent un emploi en dehors de leur pays. Les meilleurs exemples : le Royaume-Uni ou l’Allemagne

Mais l’envie de déménager pour trouver du travail à l'étranger n’est pas nécessairement motivée par des raisons économiques. A 65 %, un départ est dû à une envie de vivre une expérience personnelle. Même score pour les personnes désirant acquérir une expérience professionnelle. Plus de la moitié de ces vagabonds européens ont envie d’une meilleure qualité de vie et dans la même proportion ils cherchent à découvrir et s’adapter à une nouvelle culture. Enfin 56 % d’entre eux ont besoin de voir leurs perspectives s'améliorer.