logo Info-Social RH
Se connecter
Newsletter

General Electric détaille sa promesse de créer 1000 emplois

Liaisons Sociales Magazine | Mobilités | publié le : 09.12.2015 | Eric Béal

Image

Le conglomérat américain va créer des postes de production et de recherche en France. Il honore ainsi l'engagement pris lors du rachat d’Alstom Energie. Des restructurations sont néanmoins à prévoir.  

En rachetant Alstom Energie pour 12 milliards d’euros, General Electric s’était engagé à créer 1000 emplois nets d’ici à la fin 2018. Ce lundi 7 décembre, le conglomérat américain a donné des précisions sur la manière dont il compte honorer sa promesse.

Présenté par Mark Hutchinson, patron de GE Europe et responsable de l’intégration des activités reprises à Alstom, le plan de création de postes se décline en quatre projets stratégiques. Ceux-ci profiteront aux sites de Belfort et à ceux de région parisienne.

Deux « centres d’excellence » seront créés. L’un à Paris emploiera 250 personnes d’ici à 2018 sur le développement de logiciels. Cette annonce fait suite à la création récente d’une nouvelle division mondiale dédiée au numérique. L’ambition ? « Créer la première entreprise industrielle numérique au monde ». Il s'agira du second centre de ce type après celui californien de San Ramon qui emploie 1200 ingénieurs spécialisés dans les logiciels. GE assure que son centre de décision sera situé à Paris.

Le second centre d’excellence sera consacré aux services partagés. Il emploiera 200 personnes et gérera les services communs et les infrastructures de support pour les entités GE en France. Les postes seront répartis entre Paris et Belfort.

Réintégration de postes de production

Le troisième projet consiste à installer des programmes de leadership pour « faire éclore la prochaine génération de leaders en France », selon l’entreprise. 240 postes seront créés dans ce cadre, contre 20 existant aujourd’hui. La moitié des dirigeants de GE seraient issus de ces programmes de formation interne, dont Jeff Immelt, le patron du groupe.

Enfin, quatrième projet, le groupe compte réintégrer en interne des postes de fabrication de composants et de pièces en interne. Ce qui devrait générer 310 nouveaux emplois, principalement à Belfort.

En plus des 1000 emplois promis dans les trois ans à venir, 500 nouveaux emplois pourraient également être créés dans le cadre de la fabrication de turbines à gaz de 60 hertz, grâce à des contrats à l’export, couverts par la Coface. Clara Gaymard, présidente de GE France, a précisé que la moitié de ces emplois seraient directs et que l’autre moitié concerneraient les fournisseurs.

Réorganisations prévues

Cette liste de bonnes nouvelles n’est pas suffisante pour soulever l’enthousiasme d’Alain Ogor. Le délégué CFDT de GE Power System (l’ancien Alstom Energie) à Belfort attend la réunion d’information des élus du personnel, prévue la semaine prochaine. « Nous découvrons les annonces dans les médias mais nous n’avons aucune précision », affirme-t-il.

Suite à l’annonce par GE d’une réorganisation au niveau mondial qui devrait voir la suppression de 10000 postes, dont 2500 en France, le délégué syndical reste inquiet. « L’entreprise en attendait 1,3 milliard de dollars d’économie en synergie, ajoute-t-il. Mais elle a annoncé dernièrement qu’elle visait en fait les trois milliards. En France, le rachat d’une partie d’Alstom devrait créer des doublons dans les services supports. La création d’emplois nets ne signifie pas qu’il n’y aura pas de licenciements. »

Mark Hutchinson lui-même a reconnu qu’il y aurait « des réorganisations » au sein de GE France. « Mais, a-t-il précisé, le groupe ne touchera pas à Belfort. » L’entreprise indique également qu’elle devra procéder au recrutement de 3700 personnes pour atteindre son objectif de 1000 postes, afin de compenser les départs à la retraite ou les redéploiements. Fin 2018, le groupe américain devrait employer 15000 personnes en France, ce qui fera de l’Hexagone l’une de ses cinq plus fortes implantations mondiales.

 

Auteur

  • Eric Béal