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ERRATUM // Contrat d’engagement jeunes.

Emploi & mobilité | publié le : 01.03.2022 |

Nos lecteurs de la newsletter du 1er mars auront pu être surpris de lire en titre et en page de garde de la newsletter "Le contrat d’engagement citoyen entre en vigueur". Il s’agissait évidemment d’une erreur, il était ici bien question du contrat d’engagement jeunes, ce dispositif d’accompagnement des NEETs de 16 à 25 ans succédant à la Garantie jeunes. En dépit d’une modification immédiate dans le corps du texte et sur notre site Internet, la page de garde et le titre de la newsletter ont conservé, pour des raisons techniques, l’erreur. Voici donc en erratum l’article restauré. Avec toutes nos excuses à nos lecteurs.

 

Le Gouvernement vient de lancer le Contrat d’engagement jeunes (CEJ). Il proposera à 400 000 jeunes sans diplôme ou emploi de bénéficier d’un revenu mensuel proche du RSA, mais à condition de s’engager dans un parcours de réinsertion de 15 à 20 heures par semaine.

Contrat d’engagement jeunes, c’est parti. Le nouveau dispositif d’insertion pour les 16-25 ans (ou pour les moins de 30 ans en situation de handicap) sans emploi, sans diplôme et sans formation succède ce matin à la Garantie jeunes qui existait depuis 2017. Annoncé par l’exécutif en fin de période Covid, le projet était resté plusieurs mois dans le flou (allait exister aux côtés de la Garantie jeunes ou la remplacer ? Devait-il concerner un million ou un demi-million de jeunes, voire moins ?) jusqu’à ce qu’une circulaire publiée le 21 février 2022 ne vienne clarifier son déploiement. Au total, le CEJ, qui s’inscrit dans le cadre du plan ‘’1 jeune, 1 solution’’ devrait toucher 400 000 jeunes au fil de l’eau. "L’objectif n’est pas de faire 400 000 dans une logique de chiffre, mais d’aller chercher tous les jeunes qui pourraient être concernés et les informer de son existence, précisait Thibaut Guilluy, Haut-commissaire à l’emploi et à l’engagement des entreprises en charge du dispositif, interrogé par Liaisons Sociales Magazine (n°227). Les volontaires pour signer un tel contrat avec une mission locale ou une agence Pôle Emploi bénéficieront d’un accompagnement renforcé vers l’insertion, la formation ou l’emploi, bénéficieront d’un revenu mensuel pouvant monter jusqu’à 500 euros durant ce temps (de six à douze mois en fonction des besoins, voire dix-huit pour les plus désocialisés) mais devront, en échange, suivre obligatoirement un programme intensif de quinze à vingt heures par semaine composé de différents types d'activités (formation qualifiante ou pré-qualifiante, mission d'utilité sociale, stage, immersion en entreprise, appui à des phases de recherche active d'emploi, préparation à l'apprentissage, etc). Donnant-donnant selon le principe de départ à l’origine du CEJ "qui ne doit pas être un RSA-jeunes", précise Thibaut Guilluy. Le contrat se poursuivra même en cas d’entrée du jeune dans une autre structure d’insertion comme l’Epide, une école de la deuxième chance ou un organisme de formation.

Les entreprises au cœur du système

Originalité du Contrat d’engagement jeunes par rapport à la Garantie jeunes, il place les entreprises au cœur du dispositif. Dans cette optique, le ministère du Travail a battu le rappel des filières professionnelles ces dernières semaines afin que les employeurs soient bien au rendez-vous. le 24 février 2022, à l’occasion d’un grand rendez-vous rue de Grenelle, près d’une vingtaine de réseaux professionnels, de la Fédération du commerce et de la distribution (FCD) à la Fondation Agir contre l’exclusion (FACE), en passant par le Centre des jeunes dirigeants (CJD), le Medef, la CPME, les chambres de commerce et d’industrie (CCI), la Confédération nationale de la boulangerie-pâtisserie (CNBP), l’Ordre des expert-comptables, les chambres des métiers de l’artisanat (CMA) ou l’Union des métiers de l’industrie hotellière (Umih) affirmé leur intention de s’inscrire dans le plan. Conjointement au lancement du contrat, une campagne de communication sur les réseaux sociaux débute aujourd’hui pour aller chercher les jeunes ainsi que des opérations de terrain menées auprès des diverses associations ou acteurs de terrain pouvant identifier les jeunes décrocheurs. À suivre.