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Dormir plus pour gagner plus chez Aetna

Entreprise & Carrières | Mobilités | publié le : 06.10.2016 | Caroline Crosdale, à New York

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Le groupe d'assurance qui compte 50000 salariés a ajouté un nouveau programme à sa batterie de mesures en faveur du bien-être des collaborateurs : il offre une prime à ceux qui dorment bien.

Et maintenant, vous êtes payé pour dormir ! C’est bien une initiative du géant américain de l’assurance en santé Aetna, en vue d’améliorer le bien-être de ses salariés. Lorsque ceux-ci montrent à leur employeur qu’ils ont enchaîné 20 bonnes nuits de sommeil d’au moins 7 heures – et que leur bracelet connecté atteste de leur bonne foi –, Aetna leur verse une prime de 25 dollars. Quand ils récidivent durant 40 nuits, le chèque atteint 50 dollars… et ainsi de suite jusqu’à un maximum de 300 dollars par an.

Un groupe à part Même dans le top 100 des entreprises où il fait bon travailler du magazine Fortune, on n’avait pas encore vu ce genre d’encouragement. Bien dormir plutôt que répondre frénétiquement au dernier e-mail de son chef ? C’est pour le moins innovant. Il faut dire qu’Aetna (61,65 milliards de dollars de chiffre d’affaires annuel ; 2,41 milliards de dollars de bénéfices) est un groupe à part, depuis que son Pdg Mark Bertolini a frôlé la mort dans un accident de ski au début des années 2000. Ses vertèbres fracturées et les nerfs arrachés lui causaient de terribles douleurs. Ne parvenant pas à soulager sa peine avec les médicaments classiques, il s’est tourné vers la méditation et le yoga.

Fort de cette expérience réussie, Mark Bertolini a décidé d’en faire profiter son personnel. Aujourd’hui, 25 % des 50 000 salariés participent à des cours de yoga, ou à d’autres initiatives destinées à améliorer leur santé. Chez Aetna, on peut essayer d’arrêter de fumer, être conseillé en diététique, s’exercer à la pleine conscience en pratiquant la méditation… L’objectif est d’accroître le bien-être physique, mental et financier des collaborateurs. Au début 2015, l’entreprise avait défrayé la chronique en décidant d’un salaire minimum à 16 dollars pour tous ses salariés, bien au-dessus du plus généreux des salaires minimums d’état. La prime de sommeil a, elle, été introduite en 2014. Elle peut grimper jusqu’à 500 dollars si l’intéressé

Auteur

  • Caroline Crosdale, à New York