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Disneyland vante son empreinte sociale

Liaisons Sociales Magazine | Mobilités | publié le : 01.06.2016 | Emmanuelle Souffi

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En 25 ans, plus de 55 000 emplois ont été créés dans le sillage de Disneyland Paris. Une étude de l'agence de notation Vigeo met en avant l'impact territorial et social du premier employeur mono-site de France.

En 25 ans, Mickey a fait des petits. Ou plutôt, a réveillé les champs de patates autour desquels le parc est sorti de terre en 1992. Avec ses 15 000 salariés, Disneyland Paris est le premier employeur mono-site de France et le premier employeur privé de Seine-et-Marne. Près de 8000 personnes sont recrutées tous les ans pour faire vivre les deux parcs, dont 1000 en CDI. Signée en 1987, la convention de partenariat qui lie l’Etat et Walt Disney Company a souhaité que cette implantation profite à tout le territoire. Au delà des aides fiscales et sociales dont a il pu bénéficier, l’essor du parc d’attraction a généré au fil des ans un écosystème dont les bénéfices n’avaient pas encore été mesurés. C’est chose faite avec l’étude de Vigeo Eiris, dévoilée ce 1er juin.

Entretiens avec les salariés

L’agence de notation sociale dirigée par Nicole Notat, ex secrétaire générale de la CFDT, a planché durant deux ans sur la contribution à l’attractivité socio-économique, à l’emploi et à l’inclusion sociale de Disneyland Paris. Globalement, les résultats sont plutôt positifs, avec une note globale de 3 sur 4. Près de 150 documents ont été épluchés, 25 entretiens menés avec les élus, associations, institutionnels de l’emploi et syndicats, et 14 focus groupe réalisés avec des salariés.

Pôle économique

D’un point de vue local, les américains ont « contribué à la création d’un pôle économique majeur à l’est francilien », estime Claire Coletti, directrice de mission chez Vigeo Eiris. Depuis 2004, près de 400 établissements se sont installés sur Marne-la-Vallée. Le centre commercial Val d’Europe accueille 6 millions de visiteurs par an. Les infrastructures de transport (garer RER, SNCF, autoroute) ont permis de désenclaver le territoire et de le rendre attractif. En termes d’emploi, la Seine-et-Marne est le département qui connaît la plus forte croissance en Ile-de-France. 55 000 postes directs, indirects et induits ont été créés en 25 ans. Le turn-over est faible puisque l’ancienneté moyenne des salariés –à 85 % en CDI à temps plein- atteint presque 9 ans.

100 nationalités

Le récent procès pour discrimination à l'embauche suite à une plainte de SOS Racisme déposée en 2007 a certes terni son image d'employeur modèle. Mais le groupe « a engagé des politiques sociales innovantes », souligne Vigeo, que ce soit en matière de diversité, de formation, de gestion des carrières. 80 % des managers sont ainsi issus de la promotion interne et 400 000 heures de formation sont distribuées tous les ans. Entreprise un peu à part avec ses 100 nationalités et ses 500 métiers, Disneyland pratique forcément un management différent d’une structure traditionnelle. Pas de recours à la sous-traitance, recrutement de non qualifiés, de seniors et de handicapés localement, le monde merveilleux de Disney est une ville à à part entière.

Pas toujours simple d’épouser ses codes. D’après Vigeo, « l’implication de la chaîne managériale est hétérogène et les attentes sont fortes en termes d’exemplarité au regard du poids économique » de Disney. Par souci de transparence, l'étude a été présentée au comité d'entreprise, aux organisations syndicales ainsi qu'aux salariés.

 

 

Auteur

  • Emmanuelle Souffi