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Covid 19: « Les perspectives restent sombres » selon Eurofound

ISRH | Emploi & mobilité | publié le : 29.09.2020 | Gilmar Sequeira Martins

COVID-19 pandemic concept, name COVID on dark night planet map.

COVID-19 pandemic concept, name COVID on dark night planet map. World economy hit by coronavirus outbreak. Global crash and crisis due to COVID-19 disease. Elements of this image furnished by NASA.

Crédit photo scaliger - stock.adobe.com

Le rapport « Living, working and Covid-19 », de l’agence européenne Eurofound, dresse un tableau alarmant de l’impact de la crise sanitaire sur les conditions de vie et de travail. Les analyses reposent sur les réponses de 87.477 personnes résidant dans les 27 pays membres de l’Union européenne, recueillies en deux vagues (avril et juillet). Même dans le scénario le plus optimiste, sans seconde vague d’infections, « les perspectives restent sombres ». La Commission européenne table désormais sur une contraction économique de 8,3% (au lieu de 7,4%) pour 2020. Quant à la reprise attendue en 2021, elle sera au mieux de 5,8% (au lieu des 6,1% initialement prévus).

La crise sanitaire a durement touché la population active puisque 8% des sondés en moyenne ont perdu leur emploi. Vient s’ajouter à ce premier groupe une proportion de personnes – représentant 2% du total – qui ont quitté le monde du travail, départs dus à la cessation d’activité, la retraite, la maladie, l’entrée en formation ou la reconversion en activité indépendante. Au total, ce sont en moyenne 10% des sondés qui ont quitté leur travail. Une large majorité des sondés fait état d’une réduction de leur temps de travail durant la pandémie. En avril, la moitié d’entre eux se trouvait dans cette situation, en juillet, un tiers. La peur de perdre son travail est particulièrement répandue parmi les sondés en CDD : plus de 40% des hommes âgés de 34 à 49 ans estiment qu’ils pourraient perdre leur emploi dans les trois mois à venir.

La seconde vague de sondages réalisée en juillet a cependant révélé des signes d’amélioration du bien-être des sondés. Si toutes les catégories de personnes ont indiqué une amélioration, le niveau de bien-être des plus jeunes reste le plus faible. Globalement, l’impact de la pandémie sur le bien-être reste lourd pour certains groupes : quasiment 40% des demandeurs d’emploi indiquent se sentir relégués hors de la société et les sondés avec des contrats de travail précaires restent les plus exposés au risque de dépression.

Pour faciliter la sortie de la crise due à la Covid-19, le rapport met en avant l’importance du soutien que les États membres ont pu accorder à leurs ressortissants. Globalement, 20% des sondés ont bénéficié d’une aide financière. Les indépendants, qui y ont recours plus souvent que les employés et les chômeurs, sont significativement plus positifs sur leur situation financière en juillet par rapport à avril. À l’autre extrême, les chômeurs sont les plus inquiets au sujet de leur situation financière. Environ 60% n’ont reçu aucune forme d’aide depuis le déclenchement de la crise sanitaire, expliquant qu’ils ont souvent dû recourir à des soutiens informels. Alors que 60% des sondés ayant demandé une aide mais ne l’ayant pas reçu disent avoir des difficultés à joindre les deux bouts, c’est le cas de seulement 30% de ceux qui ont reçu une aide. 

Auteur

  • Gilmar Sequeira Martins