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64 % des salariés connaissent une progression professionnelle par rapport à leurs parents (Medef)

Emploi & mobilité | publié le : 22.06.2021 | Lys Zohin

Selon un sondage réalisé par Kantar pour le Medef, 64 % des 1.000 collaborateurs sondés déclarent connaître une progression professionnelle par rapport au métier de leurs parents. Pourtant, la perception que la mobilité sociale est toujours figée en France reste forte. Selon les données (2018) de l'OCDE, qui prend en compte aussi bien les élites que les personnes éloignées de l'emploi et sans diplôme, il faut pas moins de six générations pour se hisser au niveau de la moyenne de revenus en France, contre 4,5 pour l'ensemble des pays développés. Certes, les entreprises se trouvent souvent en aval de ces barrières, qui commencent dans les familles, avec un capital culturel plus faible, et à l'école, où seuls 10 % d'enfants d'ouvriers fréquentent les grandes écoles, par exemple, mais cela ne veut pas dire qu'elles ne doivent pas agir. Elles le font d'ailleurs. Même si, comme l'a souligné Geoffroy Roux de Bézieux, le président du Medef, « les DRH doivent prendre davantage de risques », en embauchant des profils atypiques et en donnant des promotions (après formation si nécessaire) à des salariés pas forcément diplômés mais dotés d'autres compétences, notamment humaines.

Certains secteurs brillent d'ailleurs en matière de mobilité sociale. C'est ainsi le cas de la grande distribution, dans laquelle 32 % des directeurs seniors sont issus de la promotion interne, ou du secteur bancaire. Cela dit, les attentes de l'ensemble des salariés vis-à-vis des entreprises sont grandes. Ils sont certes 64 %, selon l'étude Kantar, à estimer que leur employeur recrute des profils atypiques, mais 36 % pensent le contraire. En outre, si 66 % des salariés estiment que la mobilité interne est encouragée dans l'entreprise qui les emploie, 34 % pensent le contraire, d'autant que 62 % considèrent que la mobilité sociale suppose un bon niveau de diplôme. Et si la perception de l'apprentissage s'est améliorée ces dernières années, les entreprises doivent aussi mieux informer les salariés sur les possibilités offertes par le compte personnel de formation (seuls 39 % des salariés sondés estimant qu'il peut servir à une montée en compétences), de même que celles que propose le dispositif de Validation des acquis de l'expérience, qui n'est perçu que par 28 % des répondants comme un levier de mobilité.

 

 

Auteur

  • Lys Zohin