Une étude* réalisée par l'Ifop pour la Fédération Syntec fait ressortir un intérêt certain de la population active pour la mobilité, en particulier chez les salariés en Île-de-France. « Quelques mois après le confinement, pendant lequel de nombreux actifs en grande agglomération ont redécouvert l'attrait des régions, la volonté d'en changer est particulièrement présente », souligne le commentaire de l'étude. Ainsi, 41% des personnes interrogées seraient intéressées par l'idée de changer de région pour raison professionnelle. Un score qui monte à 60% pour les actifs d'Île-de-France. À l'inverse, précise l'Ifop, seulement 26% des personnes interrogées seraient intéressées par l'idée de quitter une petite ou moyenne agglomération pour aller travailler dans une grande métropole. Le pourcentage tombe à 16% lorsque l'on pose la question d'un déménagement en région parisienne... Toutefois, toujours selon les données remontées par le sondage Ifop, 74% des actifs d'Île-de-France pensent que les entreprises des secteurs d'avenir se situent majoritairement près de chez eux, alors que les actifs en régions affirment à 76% qu'elles se situent en régions... « Ces derniers ont raison, affirme le commentaire du sondage, puisque 57% des entreprises des secteurs d'avenir se situent effectivement en régions ». Charge à elles de les mettre en avant pour attirer des talents. À cet égard, 86% des personnes interrogées font confiance aux TPE et PME pour contribuer à accroître l'attractivité des territoires, selon le sondage Ifop, tandis que 78% se fient à la région et 77% aux collectivités. En revanche, les grandes entreprises n'inspirent confiance qu'à 57% des personnes interrogées sur la question de l'attractivité des territoires – et l'État, 35%... Autre atout des régions, leur offre de formation : elle est citée par 22% des actifs d'Île-de-France et 31% des actifs en régions. Or, d'après le sondage Ifop, « 70% des entreprises et 68% des établissements proposant de la formation professionnelle se situent effectivement en régions »... Enfin, les actifs dans les grandes villes, et particulièrement en région parisienne, tablent notamment sur le télétravail pour réaliser leur vœu de se mettre au vert. De fait, si 36% des actifs seraient intéressés à l'idée d'être en télétravail à 100%, cette proportion monte à 49% pour les actifs d'Île-de-France (et à 43% pour les 18-24 ans).

* Étude par téléphone du 29 septembre au 5 octobre 2020, auprès d'un échantillon de 1.004 personnes représentatif des actifs en poste âgés de 18 ans et plus.