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20% des entreprises de propreté en danger

ISRH | Mobilités | publié le : 29.04.2020 | Benjamin d'Alguerre

L'activité repart dans le secteur de la propreté ! « Depuis quelques jours, nos entreprises sont à nouveau sollicitées, à la fois par leurs anciens clients mais aussi par de nouveaux prospects, pour assurer de façon préventive le nettoyage et la désinfection de locaux destinés à rouvrir après le 11 mai », explique Philippe Jouanny, président de la Fédération des entreprises de propreté (FEP). Malgré ce regain d’activité qui marque la fin de la période de confinement et l’annonce de la reprise, le secteur a perdu 60% de son chiffre d’affaires. Selon la dernière étude sectorielle produite par la FEP, seuls 40% de l’activité ont été maintenus durant la crise (essentiellement portés par les entreprises du transport, de la santé et les co-propriétés). 60% des salariés des entreprises de la branche ont été mis en activité partielle. Selon Philippe Jouanny, « 5% des entreprises prévoient de déposer le bilan, 15% hésitent à le faire… ». Soit 20% d’entreprises en danger, surtout des PME et TPE. Beaucoup ont également sollicité les prêts garantis de l’État (PGE) de Bercy pour survivre. Mais sans visibilité pour l’avenir si le marché ne repart pas rapidement.

La FEP n’est pas restée inactive pendant la tempête. En déployant une formation e-learning sur le nettoyage et la désinfection de locaux en période de crise Covid (prise en charge financièrement par le FARE Propreté, son fonds de financement de la formation interne et l’Opco Akto) et en éditant un guide thématique sur la question, la branche a souhaité préparer les entreprises à l’après-11 mai. En revanche, aucun accord de branche ou d’entreprise significatif n’a été négocié et signé pendant la période de confinement. « Une fois la crise passée, le dialogue social reprendra », assure Philippe Jouanny. Prochaine étape : la négociation sur les grilles salariales 2021, toujours programmée à l’agenda du mois de juin.

Auteur

  • Benjamin d'Alguerre