Le Système d'information ressources humaines (SIRH) est-il au cœur des politiques RH ? Le doute est permis au vu du baromètre Shortways portant précisément sur l’adoption de ce type d’outil au sein des entreprises. Menée au début de l’année auprès d’une centaine de professionnels des RH et des SIRH, l’enquête montre que de nombreuses sociétés ont encore une adoption partielle de ces outils. Il apparaît ainsi que l’adoption ou l’appropriation des SIRH par les utilisateurs atteint une moyenne de 3 sur 5. Parmi les raisons avancées pour expliquer la difficulté à intégrer ces outils dans le fonctionnement des entreprises, les professionnels mettent en avant trois facteurs : l’ergonomie des SIRH (74 %), la formation des utilisateurs et leur accompagnement (cités à 71 % par les sondés). Derrière ces difficultés majeures sont aussi citées les fonctionnalités de ces outils (67 %), l’organisation interne et la gouvernance (67 %), enfin la motivation des utilisateurs (64 %).

Le baromètre identifie aussi les domaines où l’adoption pose des difficultés spécifiques. C’est le cas notamment pour la Gestion des temps et activités selon 31 % des sondés, la gestion des entretiens annuels et des objectifs (25 %), mais aussi la formation (22 %) et l’administratif/core RH (21 %). S’agissant des répercussions de cette faible adoption, les sondés ont une vision très homogène. Plus de neuf sur dix (92 %) estiment qu’une adoption de mauvaise qualité impacte le niveau de satisfaction des employés. Ils sont tout aussi nombreux (91 %) à considérer que ce type de situation vient aussi réduire le niveau de satisfaction des managers. Plus préoccupant encore, une mauvaise adoption risque de mettre en péril l’ensemble du projet puisque 79 % des sondés assure que cela peut avoir un impact sur la qualité des données gérées par le SIRH...

Le baromètre montre que la formation, élément clé dans le succès de l’adhésion des équipes, se concrétise sous les formes les plus diverses. Dans 65 % des cas, les utilisateurs se voient confier un manuel d’utilisation sous forme de fichier PDF ou de document papier ; dans 56 % des cas ils sont formés par des "utilisateurs clés" ; dans 56 % des cas avec des vidéos ou de l'e-learning ; et dans 49 % des cas est mobilisée la formation présentielle. L’assistant de formation embarqué reste minoritaire (16 %). Curieusement, une part non négligeable des sondés (8 %) indique qu’aucune formation n’est dispensée. Cette diversité nuit-elle à la qualité de la formation ? Une majorité nette de sondés (57 %) l’estime "moyennement" ou "peu" efficace.