logo Info-Social RH
Se connecter
Newsletter

Les salariés de plus en plus préoccupés par l'usage de leurs données professionnelles

Digitale | publié le : 26.01.2022 | Gilmar Sequeira Martins

RGPD

Fini le temps où tout le monde appuyait sur OK sans hésiter. Les Français sont de plus en plus sensibles au recueil et à l’usage de leurs données personnelles… et professionnelles. Sur les premières, ils se disent à 75 % "préoccupés" par l’utilisation qui en est faite. Sur les données professionnelles, leur inquiétude est encore plus forte puisque 87 % partagent ce sentiment de préoccupation… Dans le détail, les attitudes varient. Plus des trois quarts des personnes (77 %) exigent de pouvoir donner son consentement sur le recueil de données "sensibles et personnelles" afin de se voir proposer un meilleur emploi ou une offre de recrutement. A contrario, si 41 % des répondants acceptent une collecte sans leur accord, une majorité d'entre eux (29 %) exige  que les données restent confidentielles.

La question de la confiance est donc clairement posée. Tous les acteurs amenés à manipuler des données personnelles et professionnelles ne sont pas logés à la même enseigne. Une courte majorité de sondés (51 %) accorde une totale confiance à son actuel employeur. À noter cependant que près de deux répondants sur dix (17 %) déclarent leur "totale méfiance" à l’égard de l’entreprise qui les emploie. Les anciens employeurs sont particulièrement mal lotis puisqu’ils n’inspirent une "totale confiance" qu’à deux répondants sur dix (21 %) et une "totale méfiance" chez près de la moitié d’entre eux (46 %). Si les sites dédiés à l’emploi et les réseaux sociaux professionnels suscitent une "totale confiance" chez, respectivement, 47 % et 45 % des répondants, ils soulèvent aussi une méfiance accrue chez un quart des personnes. Celle relation inversement proportionnelle trouve son point culminant avec les centres de formation, qui n’inspirent une "totale confiance" qu’à moins de deux personnes sur dix (14 %) tout en soulevant une "totale méfiance" chez plus de six personnes sur dix (61 %).

Cette sensibilité croissante à l’usage et à la protection des données personnelles et professionnelles se manifeste dans le nombre de plaintes déposées. Plus d’un répondant sur dix (11 %) a déjà engagé une action de ce type. Un chiffre encore faible mais qui mérite l’attention des délégués à la protection des données (DPD) mais aussi des services des ressources humaines, amenés à recueillir, traiter et stocker des données à caractère professionnel mais aussi personnel qui peuvent revêtir une dimension "sensible". Ils sont en effet tenus de respecter les obligations du Règlement général sur la protection des données (RGPD).

Auteur

  • Gilmar Sequeira Martins