La transformation digitale des entreprises va-t-elle connaître une nouvelle accélération en 2022 après une première étape contrainte qui aura fait reculer de façon spectaculaire les frontières du possible ? Le baromètre C-level de Mazars a sondé plus de 1 000 dirigeants exerçant leurs fonctions dans 39 pays. Les résultats les plus saillants montrent que les dirigeants manifestent une volonté toujours soutenue de transformation, en particulier dans le domaine technologique, auquel vient s’ajouter la dimension du développement durable. Si près des deux tiers (62 %) prévoient en effet de transformer leurs stratégies de développement durable dans les années à venir, ils sont près des trois quarts (68 %) à garder les yeux rivés sur la transformation technologique.
En dépit de l’ampleur des défis à relever, les dirigeants se montrent confiants. La quasi-totalité d'entre eux (94 %) estiment être en mesure de répondre aux évolutions qui vont impacter les domaines de la technologie. De même, ils sont presque aussi nombreux (91 %) à considérer qu’ils pourront avoir les bonnes réponses en matière de gouvernance, d’éthique et de responsabilité sociale. Enfin, neuf sur dix (90 %) considèrent avoir les moyens de continuer à faire progresser leur entreprise en dépit d’exigences réglementaires nouvelles ou même plus élevées. Et en cas de nouvelle crise sérieuse ? Ce scénario n’entame pas leur assurance. Près de neuf dirigeants sur dix (88 %) affirment disposer de la résilience nécessaire pour surmonter une modification de conjoncture défavorable. Autre signe d’un optimisme bien ancré, une large majorité des dirigeants (68 %) sont convaincus que leurs données sont bien protégées. Certains dirigeants prévoient aussi de prendre des engagements publics sur les sujets de ESG (Environnement Social Gouvernance).
Les auteurs de l’étude indiquent avoir identifié les trois compétences dont les dirigeants auront besoin au cours des cinq prochaines années, soit "vision et planification stratégiques", "pensée analytique et résolution de problèmes", enfin "innovation et créativité". Ils soulignent aussi l’écart, a priori surprenant, entre l’accent mis sur les défis liés à la dimension ESG et le peu de sondés ayant placé en tête de leurs priorités des notions telles que "le sens de l'objectif pour l'avenir de l'organisation", "une éthique forte pour conduire et diriger de manière responsable" et "l'intelligence émotionnelle". S’agit-il d’une simple erreur d’appréciation amenée à être corrigée rapidement ou d’une conception erronée de la démarche aux conséquences plus graves ? Les résultats des investissements déjà engagés ou annoncés devraient rapidement éclairer la question.
