Selon une étude menée en novembre en collaboration avec Opinium Research, en France, au Royaume-Uni, en Allemagne et aux États-Unis pour le compte d'ABBYY, une société spécialisée dans l'intelligence digitale, une mauvaise gestion de la transformation technologique pendant la crise sanitaire peut avoir des conséquences particulièrement négatives. En France, alors que les entreprises se sont embarquées dans l'adoption de ces technologies, un tiers des salariés disent vouloir changer d'emploi à cause de processus qu'ils jugent mal adaptés. Malgré la mise en place de solutions digitales, en raison notamment de la généralisation du télétravail, huit collaborateurs sur dix déclarent rencontrer des difficultés professionnelles quotidiennes. Concrètement, 32% des personnes interrogées estiment que les processus sont trop complexes et 66% estiment qu'ils pourraient être simplifiés. Enfin, 42% déclarent perdre du temps en raison de la complexité des processus mis en place dans le cadre du télétravail. En outre, ces difficultés font émerger un sentiment d'isolement pour 29% des personnes interrogées, voire susciter de l'anxiété ou de la dépression. La crise sanitaire a accéléré les projets de transformation digitale dans 75% des entreprises en France (contre une moyenne de 64% sur l'ensemble des pays étudiés), selon les salariés. Ainsi, les collaborateurs, en France, sont 58% à utiliser robots, automatisation et outils collaboratifs au quotidien. La moitié (50%) d'entre eux pense d'ailleurs qu'ils sont bénéfiques... Pour autant, les entreprises françaises ne profitent pas encore de tout le potentiel offert par les outils de digitalisation : en moyenne, leurs salariés consacrent entre une et deux heures de leur temps de travail quotidien à la réalisation de tâches chronophages qui pourraient être automatisées, notamment dans le domaine de la numérisation des documents (41%) et de la classification de données et de documents (33%).