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IA : la France sous-utilise ses atouts

Digitale | publié le : 14.04.2022 | Gilmar Sequeira Martins

Artificial Intelligence concept.  Creative brain concept backgro

Où en est l’IA ? Le rapport "L’intelligence artificielle, technologies et acteurs clés" de Skema Publica fait le point sur cette question désormais cruciale pour l’avenir des entreprises. Il établit d’abord un tour d’horizon des forces en présence. Depuis trente ans, deux pays se sont très nettement détachés du peloton en devenant leaders dans le dépôt de brevets. À eux deux, les États-Unis (30 %) et la Chine (26 %) totalisent plus de la moitié des dépôts de brevets mondiaux sur l’IA. Le Japon est donc largement distancé puisqu’il ne compte que pour 12 % de cet ensemble, les autres compétiteurs étant relégués à des rôles de figuration : Corée du Sud (6 %), Allemagne (5 %), Royaume-Uni (2,5 %), France (2,4 %), le Canada fermant le ban avec 1,9 %.

Malgré son poids relativement faible sur le front de l’IA, la France dispose d’atouts. Elle est notamment membre de l’Union européenne (UE). En 2021, les instances dirigeantes de l’Union ont publié un nouveau plan pour mieux coordonner les efforts autour des enjeux liés à l’intelligence artificielle. En matière d’objectifs, il pointe notamment la nécessité d’accélérer les investissements et d’aligner l’ensemble des politiques menées afin de réduire une fragmentation nuisible à tous les pays impliqués. Le rapport note toutefois que l’UE et ses États membres, dans un domaine hautement conditionné par le volume des investissements, reste contrains par la "dépendance au sentier". Autrement dit, les choix stratégiques futurs sont entravés par les choix passés qui portent sur le long terme.

Dès lors, comment réagir ? Le rapport préconise de créer les conditions d’un transfert technologique efficace entre acteurs publics et privés français, seule voie réaliste pour transformer la France en acteur compétitif au-delà du continent européen. S’il n’apparaît qu’au septième rang en matière de dépôt de brevets, affichant ainsi sa difficulté à rivaliser avec des acteurs américains, chinois ou coréens, l’Hexagone reste leader de l’innovation publique européenne. La France compte en effet six organismes de recherche présents dans le "Top 10" européen. Le rapport préconise donc aux acteurs concernés de s’appuyer sur les atouts de cet ensemble afin de créer les conditions d’un transfert technologique vers des acteurs plus proches des marchés et susceptibles d’élaborer des offres compétitives.

 

Auteur

  • Gilmar Sequeira Martins