Selon le dernier baromètre réalisé par l’ANDRH en janvier et février auprès de ses adhérents, les responsables RH ont avant tout comme objectif de préserver au mieux l’emploi.
Ainsi « 78% d’entre eux n’envisagent pas de mettre en place de plans de départs », annonce Audrey Richard, présidente de l’ANDRH. Et les 9% qui comptent le faire malgré tout entendent recourir aux dispositifs d’amortissements que sont les PSE, les RCC ou les APC « en limitant les départs à 10% de l’effectif ». D’ailleurs, 53% des services RH indiquent la volonté de leur entreprise de poursuivre leurs recrutements, y compris des alternants (49%). Une réserve toutefois : la tendance au sein des grands groupes de plus de 10.000 salariés est davantage à la stagnation des effectifs qu’à leur augmentation.
Parmi les priorités immédiates pour 2021, les mesures de prévention sanitaire (85%), l’accompagnement des managers (84%) ou le développement ou la poursuite du télétravail (73%) se taillent la part du lion. Mais les responsables RH se préparent dès le second semestre à devoir aborder des questions relatives à la QVT (55%), au développement de sujets RSE (55%), aux difficultés de recrutement (39%) ou à la refonte des politiques de rémunérations (38%). « On pourrait se diriger vers la mise en place de systèmes de partage de la valeur en 2021 », estime Benoît Serre, vice-président de l’ANDRH.
Les sondés restent conscients que 2021 s’annonce comme une année de dialogue social intense. 56% demandent à le valoriser pour inciter les entreprises à y recourir davantage. Comment ? Par des allégements de cotisations sur les heures de délégation des élus du personnel, des avantages fiscaux, le financement de formations complémentaires ou la valorisation publique des entreprises vertueuses en la matière.
Beaucoup expriment également leurs craintes face à l’oubli des seniors dans le cadre du plan de relance gouvernemental, au profit des jeunes vers lesquels sont fléchés la plupart des aides à l’embauche. L’allégement de cotisations sociales sur les rémunérations des salariés seniors pourrait inciter les employeurs à leur maintien dans l’emploi, estiment 82% des responsables RH interrogés par l'ANDRH.