Aujourd’hui, les salariés souhaitent pouvoir donner leur avis sur des sujets aussi variés que les décisions stratégiques ou l’éthique commerciale des entreprises. Une forme de « militantisme » facilitée par les réseaux sociaux et considérée par plus d’un dirigeant sur deux (55 %) comme l’un des trois plus grands risques pour la réputation de leur entreprise, juste après les cybermenaces (65 %) et les craintes d’un nouveau ralentissement économique mondial (62 %). Tels sont les enseignements d’un rapport publié ce mois-ci par le cabinet d’avocats international Herbert Smith Freehills, intitulé « The Future of Work »* (« Le monde du travail de demain »).
Plus de 80 % des entreprises s’attendent, en effet, à assister à l’augmentation de ce phénomène chez leurs collaborateurs au cours des trois à cinq prochaines années. 94 % personnes interrogées prévoient une augmentation de l’utilisation des réseaux sociaux publics, tandis que 77 % d’entre elles affirment que les actions en justice faisant appel à des financements participatifs deviendront de plus en plus nombreuses. Près des deux tiers (63 %) estiment que la signature de pétitions numériques s’accélérera au cours des cinq prochaines années.
De plus, les employeurs comprennent parfaitement l’importance de la transparence dans leurs rapports avec leurs salariés : seulement 7 % des sondés ont déclaré avoir décidé de ne pas s’engager sur la voie de l’écoute des salariés, même si 48 % d’entre eux opteront exclusivement pour des canaux externes, au détriment des forums internes, malgré les risques que cela représente en matière de réputation.
(*) Étude réalisée en août et en septembre 2019 au niveau mondial. 375 cadres dirigeants d’entreprises employant plus de 1 000 personnes, et dont le chiffre d’affaires annuel est supérieur à 250 millions de livres, ont été interrogés par téléphone.