Le National Labor Relations Board, l'agence indépendante du gouvernement fédéral américain chargée d'enquêter sur les pratiques dans le monde du travail, vient de déclarer qu'Amazon avait illégalement licencié deux salariées en 2020. Elles avaient réclamé de meilleures conditions de travail pendant la pandémie. Emily Cunningham et Maren Costa, qui travaillaient à Seattle pour le géant du commerce en ligne, avaient notamment demandé une amélioration des mesures barrières dans les entrepôts. En outre, elles avaient auparavant alerté sur l'impact climatique des activités d'Amazon. Selon la société, ces salariées ont été licenciées, non parce qu'elles critiquaient l'entreprise, mais parce qu'elles avaient enfreint, à plusieurs reprises, les règles de fonctionnement internes – sans préciser lesquelles... Des règles qui visent surtout à empêcher les salariés de s'exprimer et de faire valoir leurs droits, ont mis en avant les deux plaignantes, qui s'étaient donc tournées vers le Labor Board en octobre dernier. Marc Perrone, de l'United Food and Commercial Workers (UFCW), le syndicat qui a aidé les deux salariées à porter plainte, s'est félicité de la position prise par l'agence fédérale. Le National Labor Relations Board va demander au directeur régional de l'agence, à Seattle, de lancer des poursuites si les deux parties n'arrivent pas à trouver un accord pour réintégrer les deux salariées licenciées et les dédommager des salaires perdus.