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Recruter : à chaque secteur sa solution

Gestion de l'emploi | publié le : 02.11.2021 | Gilmar Sequeira Martins

Pour une grande majorité d’entreprises (80 %), les perspectives d’activité sont bonnes, mais… Pour en tirer parti, il faudrait résoudre rapidement plusieurs difficultés. Or c’est là que le bât blesse, selon le sondage réalisé par OpinionWay pour Directskills auprès de 400 dirigeants et DRH français. Le recrutement de nouveaux collaborateurs arrive en tête des obstacles humains à surmonter puisqu’il est cité par 35 % des sondés. Il est cependant devancé par la pénurie de matériaux, qui constitue un problème essentiel pour 42 % des entreprises. Recruter n’est pour autant pas le seul enjeu RH à traiter. L’organisation du travail figure aussi parmi les obstacles pour 27 % des entreprises, tout comme la gestion des ressources humaines (21 %).

Toutes les entreprises ne sont pas logées à la même enseigne et, une fois n’est pas coutume, ce sont les plus importantes qui peinent le plus. Ce sont en effet les organisations de plus de 50 salariés qui rencontrent le plus de difficultés à recruter puisque 60 % déclarent se trouver dans cette situation. Contre toute attente, la perspective d’une amélioration à brève échéance semble exclue puisque 56 % des répondants s’attendent à voir cette difficulté perdurer encore dans les mois à venir. Parmi les causes de cette difficulté à trouver de nouveaux collaborateurs, les entreprises avancent en premier lieu (75 %) le manque de profils qualifiés, bien avant le désintérêt que suscitent certaines professions (33 %), les restrictions des mobilités internationales (16 %), une concurrence accrue (15 %) ou encore une augmentation de l’activité (13 %).

Pour faire face, les entreprises ont d’abord recours aux heures supplémentaires (40 %), en particulier dans le secteur des services (53 %) et le commerce (50 %). Vient ensuite l’intérim. S’il est peu prisé des petites entreprises – 34 % seulement des entreprises de moins de 50 salariés l’utilisent –, celles comptant plus de 50 salariés y recourent plus facilement (50 %). L’usage de ces différents palliatifs varie selon les secteurs. Si le bâtiment privilégie l’intérim (56 %) ou la recherche d’anciens collaborateurs (41 %) plutôt que les heures supplémentaires (25 %), l’industrie montre une attitude inverse en recourant d’abord aux heures supplémentaires (43 %), avant de rechercher d’anciens collaborateurs (38 %), reléguant l’intérim en troisième position (37 %). À plus long terme, 43 % des entreprises envisagent la gestion d’un vivier de talents comme une solution efficace. Le bâtiment particulièrement volontariste sur cette dernière (55 %), ne misant que très peu sur le renforcement de la mobilité interne (21 %) ou les prestataires (15 %).

Auteur

  • Gilmar Sequeira Martins