Après une première opération lancée en 2018 par la ministre du Travail, Muriel Pénicaud, le ministre chargé de la Ville et du Logement, Julien Denormandie, et la secrétaire d’État chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes, Marlène Schiappa, le ministère du Travail a annoncé, le 17 juin, une nouvelle vague de testing en direction des entreprises, dans le but de lutter contre les discriminations à l’embauche. « L’existence de discriminations dans l’accès à l’emploi, en particulier pour des habitants issus des quartiers prioritaires de la politique de la ville, est une des manifestations des inégalités qui sèment le doute sur les valeurs républicaines et sur l’efficacité de l’action publique, a déclaré le ministère dans un communiqué. L’objectif du Gouvernement est de lutter contre ces discriminations et cela passe d’abord par la mise en lumière de l’existence de ces discriminations. » L’opération était prévue, mais sur fond de manifestations contre les violences policières et d’accusations de racisme, l’exécutif a choisi « d’accélérer le calendrier en lançant la campagne dans les prochaines semaines ».
La première vague de testing menée en France sur les 120 plus grandes entreprises françaises de l’indice SBF 120 avait notamment fait apparaître sept sociétés pour lesquelles la « présomption de discriminations » était la plus marquée : Renault, Air France, Accor, Altran, Arkéma, Rexel et Sopra Steria. Si celles-ci s’étaient défendues de toute discrimination, mettant en avant les biais, selon elles, de la méthode utilisée, ce « name and shame » n’a pu que leur faire une mauvaise publicité. La deuxième vague va cibler à nouveau 40 grandes entreprises du SBF 120, tirées au sort. Une troisième vague devrait suivre.