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Tesla a du mal à recruter et à fidéliser dans sa gigafactory allemande

Recrutement | publié le : 14.12.2022 | Lys Zohin

drone photo of the forest of Gruenheide, Berlin Brandenburg, Tes

La gigafactory allemande de Tesla, près de Berlin.

Crédit photo wideeyes - stock.adobe.com

"Un chaos total".  C'est ainsi qu'un salarié de la gigafactory allemande de Tesla décrit la situation de l'entreprise dans la presse d'Outre-Rhin. La raison de cette désorganisation ? Le manque de personnel et le taux d'absentéisme particulièrement élevé de ceux qui ont accepté de travailler sur les chaînes de montage censées produire 5 000 véhicules électriques par semaine à la fin de cette année.

L'usine en est loin : elle ne produit pour l'instant que 2 000 véhicules par semaine. De même, Elon Musk, le patron de Tesla, avait annoncé son intention de recruter 12 000 ouvriers cette année. Pour l'heure, seuls 7 000 ont été embauchés. Les syndicats expliquent cette situation par la mauvaise réputation de l'entreprise en tant qu'employeuse. En juin, IG Metall, le puissant syndicat allemand de la métallurgie, a souligné que les salariés de Tesla gagnaient 20 % de moins pour la même fonction que les ouvriers, largement syndiqués, sur les chaînes de montage des constructeurs allemands, dont Volkswagen, qui possède aussi une usine proche de Berlin.

Tesla a tenté de déjouer ses problèmes de recrutement en s'adressant à la Pologne, tout en exigeant que les ouvriers polonais parlent allemand. Sans grand succès, le nombre de salariés étrangers ne dépassant pas 10 % dans l'usine... Pis, ceux qui ont cédé aux sirènes de Tesla se mettent en congé maladie ou quittent leur emploi en masse, en raison des faibles salaires et des inégalités de traitement, associés à un management inexpérimenté. En novembre dernier, la gigafactory cherchaient à combler 386 postes laissés vacants, dont un pour un recruteur expert, et capable de faire "du volume"...

Auteur

  • Lys Zohin