Alors que de nombreux cols blancs étrangers avaient déserté la cité-État lors de la pandémie en raison des règles très strictes imposées, Singapour cherche à les attirer de nouveau, afin d'apporter une réponse à la pénurie de compétences sur place. Selon l'annonce faite en début de semaine par les autorités, à partir du 1^er janvier prochain, si leur salaire dépasse l'équivalent de 21 000 euros par mois (le salaire mensuel moyen à Singapour étant de quelque 4000 euros), les étrangers très qualifiés pourront bénéficier d'un visa de cinq ans. Ce permis de travail permettra également aux membres de leur famille de chercher un emploi sur place. Les cols blancs très qualifiés qui n'auraient pas déjà travaillé à Singapour pourront également prétendre à un tel visa s'ils montrent qu'ils ont déjà œuvré pour de grandes entreprises à l'étranger ou s'apprêtent à le faire sur place. Enfin, les candidats qui ne répondraient pas à ces différents critères mais peuvent montrer qu'ils ont des compétences particulières, dans des domaines allant du sport aux arts en passant par la recherche en science ou en technologie et l'excellence académique, pourront également bénéficier de ce visa. Enfin, tous les bénéficiaires de cette nouvelle mesure pourront changer d'emploi sur place et garder le même visa. "Dans un petit pays sans ressources énergétiques, notre seule richesse, ce sont les talents, a déclaré le ministre du Travail. Nous lançons donc une offensive dans ce domaine, pour faire comprendre aux entreprises et aux investisseurs que Singapour est de nouveau ouverte."