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Recrutement : les tensions appellent la différenciation

Recrutement | publié le : 14.02.2022 | Gilmar Sequeira Martins

Recrutement

Sans surprise, la nouvelle étude de Golden Bees, plateforme de recrutement programmatique, enregistre une forte augmentation de la publication d’offres d’emploi : entre janvier et décembre 2021, elles ont connu une progression de 44 %. Les auteurs font aussi référence aux "prévisions optimistes" du baromètre Manpower des perspectives d’emploi au quatrième trimestre 2021, qui pointe "une prévision nette d’emploi (+ 37 %)", jamais atteinte depuis 2003, année de création de cet outil de mesure. L’étude note que près de la moitié des recrutements ont été assurés par les TPE de moins de dix salariés alors que ce type de structure n’est pas celle qui émet le plus d’offres d’emploi. Les grandes organisations ne sont pas moins friandes de candidats : 84 % des entreprises comptant plus de 200 salariés prévoient de recruter.

Parmi les métiers les plus demandés figurent la catégorie des fonctions support comme la comptabilité ou l’informatique (18 % des offres d’emploi) qui devance les métiers liés directement aux secteurs de l’industrie (15 %), la construction/BTP (14 %), le transport et la logistique (11 %), enfin le commerce, la vente et la grande distribution (10 %). Cette structure des offres d’emploi ne recouvre que très partiellement les catégories de métiers les plus attractives. Arrive en tête de ce classement la communication, les médias et le multimédia, secteur qui suscite une moyenne de 4,9 candidatures par offre d’emploi alors qu’il compte pour moins de 1 % du volume d’offres d’emploi, puis le commerce, la vente et la grande distribution (3,6 offres) et le support à l’entreprise (3,5 offres).

Pour avoir une vision plus précise encore des difficultés auxquels sont confrontés les recruteurs, l’étude ajoute un classement des métiers les plus pénuriques. Sans surprise figure en tête de classement ceux relatifs à l’installation et à la maintenance, qui suscitent moins de deux  candidatures par offre, la construction et le BTP, qui parvient à peine à deux candidatures, puis le secteur de la banque, assurance et immobilier, dont chaque offre d’emploi produit 2,1 candidatures. La situation est d’autant plus critique pour la construction et le BTP que ce secteur diffuse 14 % du volume global des offres d’emploi.

L’étude propose aussi une analyse par type de contrat. Elle constate que les CDI sont les plus proposés (38 %) mais de justesse devant l’intérim (36 %) et les CDD (7 %) et met en parallèle leur attractivité respective du point de vue des candidats. Elle constate que si les stages et l’alternance suscitent une moyenne de 5,1 candidatures par offre, le CDI arrive à 3,1 et l’intérim à 2,4. Pour ne rien arranger, l’étude estime que la mobilité des candidats va vraisemblablement augmenter avec la dynamique économique en cours. Les auteurs conseillent donc aux recruteurs d’élaborer une stratégie de différenciation afin d’attirer les candidats les plus susceptibles de satisfaire leurs attentes.

Auteur

  • Gilmar Sequeira Martins