Avant même de trouver la perle rare, encore faut-il attirer des… candidats ! La pénurie a d’abord touché les secteurs très dépendants des travailleurs saisonniers comme l’hôtellerie-café-restauration ou le tourisme, soulevant la question des rémunérations, avant de s’étendre à d’autres secteurs comme la santé, a priori mieux lotie sous l’angle des salaires. Une étude Ifop commandé par HippolyteRH, mené auprès de plus de 1 300 actifs en poste, permet de mieux cerner les attentes des jeunes salariés. Les données permettent de dresser un premier constat peu engageant : près de six actifs sur dix (57 %) souhaitent rester dans leurs postes actuels. Compte tenu de la réduction du nombre d’entrants sur le marché du travail, conséquence de la baisse de la natalité, les dirigeants vont devoir se montrer plus à l’écoute des candidats pour mieux les attirer et les convaincre d’accepter leur offre ou de changer d’emploi.

Que faire ? Une solution possible passe par l’amélioration substantielle de la qualité de vie au travail. De fait, plus de huit actifs sur dix (83 %) se déclarent "sensibles à l’engagement [des entreprises] en faveur de l’égalité femme-homme". Autre point clef : plus de trois actifs sur quatre attendent de la part des employeurs un engagement environnemental. Selon les auteurs de l’étude, la balance penchera clairement du côté des entreprises qui sauront valoriser leur engagement et leurs actions dans ces deux domaines. S’engager ne suffira pas. Il faudra aussi revoir et surtout simplifier les processus de recrutement. Plus de sept actifs sur dix (73 %) souhaitent pouvoir postuler en moins de… trois minutes et ils sont aussi nombreux (74 %) à montrer une plus grande propension à postuler dès lors qu’il n’ont pas à passer par des sites spécialisés. Parmi les jeunes âgés de 18 à 24 ans, cette tendance est quasi-unanime (85 %).

Faut-il investir massivement les réseaux sociaux ? L’étude de l’Ifop révèle que près de neuf "digital natives" (âgées de 18 à 24 ans) sur dix (89 %) déclarent avoir déjà trouvé un poste par l’intermédiaire d’un réseau social. Cet attrait ne se limite pas aux plus jeunes. Plus de la moitié des actifs déclarent qu’ils pourraient postuler à une offre d’emploi publiée sur Facebook. Chez les plus jeunes actifs, c’est Instagram qui rafle la mise (72 %). Autant de signes qui vont encore amplifier la mutation des méthodes de recrutement.