Moins de rémunération mais plus de temps libre ? Une majorité (56 %) des membres des "zoomers", autrement dit les personnes âgées de 18 à 25 ans, est prête à dire oui. Pour autant, ils sont tout aussi nombreux (57 %) à considérer comme un critère "prioritaire" le choix d’une activité professionnelle qui permette de "bien gagner sa vie", selon l’enquête réalisée par Opinea pour ServiceNow auprès de 1 008 personnes âgées de 18 à 25 ans en France, en Italie et en Espagne. Ils souhaitent aussi, dans une proportion similaire (58 %), travailler dans un domaine qui les passionne et se sentir utiles (43 %). Dans le choix de l’entreprise où ils aimeraient travailler figure un critère que 89 % d’entre eux considèrent comme "important" : l’image véhiculée par la société sur les réseaux sociaux et Internet.
Si un meilleur équilibre entre vie privée et vie professionnelle revêt un caractère primordial pour cette "génération Z", il en va tout autant de la flexibilité organisationnelle. Le modèle classique du lieu de travail où les collaborateurs se retrouvent cinq jours sur sept à heures fixes ne les séduit guère. Plus des trois quarts (76 %) des 18-25 ans penchent clairement pour un modèle alternatif comme le poste hybride (41 %) ou même le télétravail total auquel adhérent 35 % des sondés. Ils n’envisagent pas pour autant la disparition des locaux de l’entreprise puisqu’une large majorité d'entre eux (61 %) se montrent encore disposés à travailler dans un schéma, qui relève à ses yeux de la tradition, en l’occurrence le bureau individuel ou un open space.
Pour autant, les DRH auraient tort de se croire sortis d’affaire. Un défi plus épineux les attend. N’ayant connu qu’un mode de vie intégrant au quotidien Internet, les réseaux sociaux et les smartphones, la génération Z a intégré le numérique dans sa représentation de la vie professionnelle. La quasi-totalité (81 %) des 18-25 ans estime "important" que les entreprises adoptent les technologies numériques les plus récentes tels que les logiciels collaboratifs ou l’intelligence artificielle. Et l’usage de ces outils devra être aussi intuitif que celui des applications grand public : c’est ce qu’attendent 88 % des membres de la génération Z. Les entreprises proposant des outils exigeant une formation partent d’emblée avec un handicap quant à l’expérience collaborateur et donc la fidélisation de ces nouvelles recrues.