La sélection à l’embauche repose sur quatre grands critères transversaux : l’expérience, la motivation, la compétence et la disponibilité, selon une étude réalisée par le Centre d’études de l’emploi et du travail (CEET-Cnam). Menée à partir des déclarations spontanées de 8.500 employeurs, elle indique que ces quatre critères apparaissent comme des « préoccupations essentielles, quelle que soit la qualification du poste ». L’étude note que ces priorités mêlent compétences traditionnelles et d’autres « plus difficiles à déceler » comme la disponibilité ou la motivation.

Après les quatre critères cités par tous les recruteurs apparaissent des exigences moins fréquentes, corrélées aux qualifications des postes à pourvoir, comme la présentation, pour les postes d’employés non qualifiés, ou le diplôme, pour les professions intermédiaires, ou encore la personnalité, plus souvent citée que la compétence pour les postes de cadres. L’étude note que le recrutement des cadres accorde plus d’importance aux critères de technique, de compétence et de personnalité, ainsi qu’au diplôme et à l’adéquation entre le profil du candidat et celui du poste, ainsi qu’au salaire.

A contrario, la sélection de personnel non qualifié est associée aux critères de ponctualité, de motivation, de présentation et de sourire. L’étude pointe qu’il s’agit plutôt de qualités que de compétences au sens traditionnel. Elle conclut que les attentes des recruteurs sont aussi structurées par les caractéristiques du poste à pourvoir, qu’il s’agisse du niveau de qualification, des conditions d’emploi ou de travail, mais aussi de l’entreprise. Selon les auteurs, un tel constat remet en question les « déterminants de l’employabilité, dès lors qu’ils sont réduits à quelques critères génériques ».