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Les intentions d’embauche de cadres en léger recul au troisième trimestre 2022

Recrutement | publié le : 26.08.2022 | Benjamin d'Alguerre

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Attention, infléchissement sur le marché du travail des cadres. Si ces derniers ont toujours autant la bougeotte sur le plan professionnel (52 % d’entre eux considèrent le changement d’entreprise comme une opportunité et 34 % avouent leur intention de changer de job dans les douze mois à venir), les recruteurs, eux, deviennent plus frileux. Sous la conjonction des crises (difficultés d’approvisionnement, pénurie de semi-conducteurs, guerre en Ukraine…), les intentions d’embauche connaissent une tendance à la baisse au troisième trimestre 2022, comme l’indique une étude Apec publiée le 26 août. Selon les données recueillies, 10 % des entreprises, toutes tailles confondues, envisagent de recruter au moins un cadre au troisième trimestre. Ces intentions demeurent conformes à la tendance haussière générale constatée depuis la fin de la crise Covid (le mois de juillet 2022 a enregistré + 20 % d’intentions d’embauches), mais traduisent tout de même un recul de trois points par rapport au deuxième trimestre pour retrouver un niveau équivalent à celui de septembre 2020. Dans ce contexte, les grandes entreprises (54 %, - 4 points) et le secteur des services à forte valeur ajoutée (15 %, - 5 points), traditionnellement gros recruteurs de cadres, affichent un recul plus marqué que la moyenne.

La fluidité du marché de l’emploi est aussi interrogée. Au deuxième trimestre 2022, 82 % des entreprises disent avoir rencontré des difficultés pour recruter des cadres, soit treize points de plus qu’au premier trimestre. Au troisième trimestre, le recul des intentions d’embauche ne s’accompagne pas d’une baisse des tensions, 84 % des entreprises pensent qu’il sera difficile de recruter, un niveau encore jamais atteint (+ 30 points par rapport à septembre 2020) ! Les recruteurs ne sont d’ailleurs pas les seuls à ressentir de l’anxiété face à un contexte général tendu. 66 % des cadres se disent inquiets de la situation économique française et 63 % redoutent ses conséquences sur leur pouvoir d’achat.

Interrogés en août sur leurs résolutions à venir, 49 % souhaitent augmenter leur rémunération (+ 13 points par rapport à août 2021) alors même qu’ils sont 33 % à ne pas se satisfaire de leur salaire actuel (+ 6 points comparé à mai 2022). Les moins de 35 ans – même s’ils ont bénéficié d’augmentations en 2021 – affichent la plus forte baisse de satisfaction (58 % : 13 points de moins qu’en mai 2022). Logiquement, ils sont 55 % (43 % pour l’ensemble des cadres) à envisager de demander une augmentation d’ici fin 2022. Évolution significative, 53 % des cadres (+ 14 points VS mars 2022) appellent à des augmentations majoritairement collectives, en réponse à la hausse du coût de la vie plutôt qu’à des performances individuelles, pour tous les salariés sans exception ni distinction de revenus.

 

 

Auteur

  • Benjamin d'Alguerre