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La RATP programme presque 7000 recrutements en 2022

Recrutement | publié le : 04.02.2022 | Benjamin d'Alguerre

Pour répondre à ses nouveaux besoins (marchés en développement, transition technologique et environnementale), la RATP prévoit 6700 recrutements cette année. Détail avec Marie Cosson, directrice du développement des compétences du groupe.

Quels sont les projets de recrutement du groupe RATP en 2022 et dans quelle typologie de métiers ?

Marie Cosson : Le groupe RATP va recruter 6 700 personnes cette année, dont 3 400 au sein de l’EPIC et 3 100 dans la filiale RATP Dev, principalement à l’international. Sur les 3 400 embauches de l’EPIC, la moitié seront en CDI, l’autre moitié en contrat d’apprentissage en Île-de-France. Pour RATP Dev, 500 recrutements se feront dans les collectivités au sein desquelles le Groupe a obtenu les délégations de service public sur les transports en commun à l’image des villes d’Angers, Saint-Malo, Lorient ou Vannes. À l’international, les 2 600 recrutements programmés seront perlés dans tous les pays où le groupe a développé un marché significatif : l’Égypte, Hong-Kong, Londres, Casablanca ou, depuis récemment, en Italie avec la Toscane. Ces recrutements concerneront quasiment la totalité des quelque 250 métiers recensés au sein du groupe, même si les principaux besoins d’embauches se concentrent principalement sur les activités d’exploitation : conducteurs, agents de maintenance, chargés d’accueil dans les gares et les stations, agents de sécurité ou encore contrôleurs. Les emplois proposés en CDI ou en apprentissage balayent l’ensemble du spectre de la qualification, des niveaux pré-Bac au Bac + 5.

Ce fort niveau de recrutement répond-il à une problématique particulière pour le groupe RATP ?

M. C. : Notre plan de recrutements reflète les besoins de groupe. Il doit soutenir les projets de prolongement des lignes 4 et 12 mais aussi notre développement à l’international où les relais de croissance sont importants. L’année dernière, malgré la pandémie, nous avons recruté plus de 3 600 personnes . En 2020, nous étions à 5 100 recrutements.

Par ailleurs, le groupe RATP est de longue date soucieux de contribuer à l’insertion d’un public jeune et a toujours compté un fort volume d’alternants dans ses effectifs. Nous en recruterons 1 700 cette année au sein de l’EPIC après en avoir embauché 1 200 l’an dernier et 1 600 en 2020. L’alternance est de longue date considérée comme un vecteur fort de recrutement aux métiers pratiqués dans le groupe. En 2018, profitant des nouvelles opportunités que nous offrait la réforme de la formation professionnelle, nous avons créé notre propre centre de formation d’apprentis interne, le CFA MUD (pour « mobilité urbaine durable ») qui propose des formations jusqu’à Bac + 2 sur des postes de conducteurs de bus et de métro, d’agents de gare et de statons, de régulation de trafic et de maintenance. Nous en sommes très fiers. Cette année, nous inaugurons deux nouveaux cursus pour former des agents de sécurité et des contrôleurs. Au total, le CFA a accueilli et formé 1 800 jeunes depuis son ouverture.

Comment sourcez-vous les candidats à un cursus en apprentissage ?

M. C. : Toutes nos annonces sont sur notre site ratp.fr. Nous entretenons aussi des partenariats avec différents établissements d’éducation et d’enseignement et participons à de nombreux forums de l’emploi ou à divers événements liés à l’apprentissage.

Les métiers de la RATP sont-ils impactés par la transformation technologique et environnementale, et si oui, dans quelle mesure affectent-elles la transformation des compétences de vos nouvelles recrues ou même de vos salariés plus anciens ?

M. C. : Plusieurs activités évoluent en profondeur grâce à ces transformations technologiques, notamment dans les métiers de la maintenance ou de l’ingénierie de projets d’infrastructures. Notre projet « Bus2025 » est assez caractéristique de nos réponses à ces mutations puisqu’il s’agit de convertir aux énergies électriques et biométhanes tout le parc véhicules ainsi que les centres bus.

La réponse à vos besoins de recrutement passe aussi par la féminisation des métiers. Comment attirez-vous les femmes sur les carrières « cœur de métier » proposées par la RATP, hors des fonctions supports type communication, RH, etc.

M. C. : D’abord, il faut savoir qu’absolument tous les métiers du groupe sont ouverts aux femmes. Aujourd’hui, nous comptons environ 21 % de femmes parmi les collaborateurs de l’EPIC (35 % pour les professions cadres). D’ailleurs, selon nos derniers chiffres, les nouvelles recrues au sein de l’EPIC RATP comprenaient 28 % de femmes en 2021. Évidemment, certains métiers comme ceux de la maintenance ou de la sécurité attirent historiquement moins mais nous enregistrons tout de même des progrès au fil des années dans la féminisation de ces emplois. Cela passe par des forums emploi spécialement dédiés au public féminin, des initiatives comme la mise en place du programme « RATP au féminin » qui favorise la mixité ou la participation à des événements comme la Smart City Week. Sur un autre plan, certaines évolutions technologiques nous permettront sans doute d’améliorer la féminisation de notre métier. Par exemple, nos ateliers de maintenance à Sucy-en-Brie vont bientôt être équipés de tablettes et d’exosquelettes afin d’améliorer les conditions de travail. J’espère que ces dispositifs inciteront davantage de candidates – mais aussi des candidats – à postuler !

Et concernant l’intégration du handicap dans les effectifs du groupe ?

M. C. : Là aussi, c’est un engagement de longue date, fort pour le groupe. En 2019, nous avons signé notre huitième accord en faveur de l’emploi des personnes en situation de handicap. Le prochain sera négocié en 2023. Cette politique volontariste permet de développer l’emploi des personnes en situation de handicap au sein de nos équipes, que ce soit in situ ou par le recours à des entreprises adaptées extérieures. L’accord handicap 2020-2022 s’est fixé l’objectif de 100 recrutements. Nous en avons réalisé un tiers. Nous serions sûrement au-dessus si la Covid n’était pas venue freiner le processus.

Auteur

  • Benjamin d'Alguerre