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Face à la pénurie, Moscou recourt à la main-d'œuvre ouzbek

Recrutement | publié le : 17.11.2022 | Lys Zohin

Face à la pénurie, Moscou recourt à la main-d'œuvre ouzbek

Face à la pénurie, Moscou recourt à la main-d'œuvre ouzbek.

Crédit photo sirisakboakaew/Adobe Stock

Pour remédier à la pénurie de main-d'œuvre due à la mobilisation de nombreux hommes envoyés au front en Ukraine, la Russie a aboli les quotas pour les migrants ouzbeks qui viendraient prendre des postes dans des industries indispensables en Russie, de la construction au secteur agroalimentaire. De même, Moscou a abandonné l'obligation imposée auparavant à ces travailleurs étrangers de produire un certificat prouvant qu'ils étaient vaccinés contre la Covid ou étaient négatifs au coronavirus. L'an dernier, seuls quelque 10.000 Ouzbeks avaient été admis en Russie pour travailler dans la construction. De plus, environ un millier de travailleurs venus d'Ouzbékistan avait rempli diverses fonctions dans l'agroalimentaire. Selon le quotidien russe Kommersant, qui cite les estimations du Gaidar Institute for Economic Policy, un tiers des entreprises industrielles russes connaissent aujourd'hui une pénurie de main-d'œuvre, la pire qu'a connue le pays depuis 1993. L'industrie légère est particulièrement affectée, avec un manque de main-d'œuvre dû à la mobilisation qui s'élèverait à 70% des effectifs nécessaires, tandis que le secteur de l'agroalimentaire est pénalisé par le départ d'un quart de ses effectifs. Certains de ces travailleurs migrants reçoivent une formation en Ouzbékistan avant d'aller travailler en Russie. Cela dit, même avant la mobilisation, les quotas, en particulier pour les travailleurs ouzbeks dans la construction, n'étaient remplis qu'à moitié.

Auteur

  • Lys Zohin