Le nouveau rapport Tendances du recrutement du cabinet Robert Half, fondé sur une enquête réalisée en novembre 2020 auprès de 1.500 dirigeants dans le monde, dont 300 en France, montre que les employeurs sont de plus en plus friands de nouvelles compétences, hybrides, dans le sillage de la généralisation du télétravail et de l'adoption des nouvelles technologies. L'étude explique que comme « les équipes hybrides (certains salariés en télétravail et d'autres au bureau) sont désormais considérées comme un élément établi de l'organisation du travail par 87 % des dirigeants français interrogés, les offres d'emploi évoluent pour exiger à la fois des compétences plus axées sur l'humain pour des postes techniques et, inversement, des compétences plus techniques et de manipulation des données pour des postes qui l'exigeaient moins jusqu'ici, dans les fonctions administratives ou marketing ». Dans les fonctions technologiques, par exemple, les employeurs ne recherchent plus de simples administrateurs système, mais des administrateurs système « capables d'assurer la satisfaction des clients ». Cette demande d'hybridation a ainsi augmenté de 214 %, selon Robert Half. De même, les développeurs de logiciels doivent désormais être capables de construire une équipe (demande en hausse de 142 %) et les programmeurs d'applications à même de diriger une équipe (+ 96 %). Ce phénomène d'hybridation des compétences demandées se retrouve dans tous les domaines. Ainsi, en finance et comptabilité, les assistants financiers doivent désormais avoir des capacités de gestion de la relation client (demande en hausse de 164 %) et les analystes financiers être capables de constituer des équipes (+ 68 %). « À l'instar du télétravail, cette demande en nouvelles compétences hybrides est susceptible de s'imposer de manière permanente dans les entreprises », avance Sabrina Deboever, Associate Director chez Robert Half. Et ce, d'autant que les dirigeants interrogés affichent comme grandes priorités pour le premier semestre 2021 la gestion des talents (49 %), suivie de l'identification de nouvelles opportunités de développement (46 %) et de l'investissement dans les nouvelles technologies (45 %).