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Mobilité professionnelle : les actifs partagés

Mobilités | publié le : 17.02.2022 | Gilmar Sequeira Martins

Mobilité professionnelle

Un tiers des salariés (32 %) se disent prêts à bouger dans les deux prochaines années selon le sondage mené en janvier 2022 pour Monster par YouGov auprès d’un panel de 1 000 personnes représentatives de la population nationale. Peut-être n’est-ce là qu’une avant-garde car la moitié des sondés (49 %) estiment que le contexte actuel n’est pas favorable à une mobilité professionnelle. S’il venait à changer, sans doute rejoindraient-ils les salariés déjà prêts à bouger, ce qui aggraverait le turn-over et du même coup les difficultés de recrutement. Ce mouvement mérite d’autant plus d’attention que plus de quatre actifs sur dix (43 %) estiment que la mobilité professionnelle est "une opportunité de se lancer de nouveaux défis". Les partisans de ce point de vue ont vu leurs rangs se renforcer depuis quatre ans puisque 35 % des sondés partageaient cette opinion en 2018. Autre point de vigilance pour les entreprises : en 2022, près de la moitié (47 %) des sondés âgés de 25 à 34 ans se disent prêts à s’engager dans une mobilité professionnelle. Curieusement, leurs épigones, âgés de 18 à 24 ans, sont bien plus frileux… Ils perçoivent la mobilité professionnelle bien plus comme un risque (40 %) que comme une opportunité (30 %).

Sans surprise, l’Île-de-France continue d’être la région dont les actifs cherchent le plus à bouger : 42 % des salariés y sont ouverts à une mobilité professionnelle. À l’opposé, c’est dans le Nord-Est que les sondés semblent le plus attachés à leur poste puisque 22 % à peine se projettent dans une mobilité. Le cadre de vie pèse sur ce type de décision puisque les habitants des grandes villes sont bien plus nombreux (13 %) à envisager une telle perspective que ceux résident dans les villes moyennes (8 %) ou dans des zones rurales (5 %). Si l’attitude des actifs de plus de 55 ans pouvait être anticipée puisque 76 % d’entre eux n’envisagent pas de mobilité professionnelle, celle des actifs ayant des enfants peut surprendre : ils sont en effet plus nombreux (37 %) à penser à une mobilité que ceux n’ayant pas d’enfants (27 %). Avoir envie de bouger n’empêche pas une certaine lucidité. Pour 64 % des actifs, changer de métier reste "difficile" et le changement de secteur d’activité est à peine moins ardu (60 %), tout comme le changement d’entreprise (50 %) ou de région (46 %).

 

Auteur

  • Gilmar Sequeira Martins