logo Info-Social RH
Se connecter
Newsletter

Les entreprises franciliennes choisissent d'investir les villes de province

Mobilités | publié le : 11.07.2022 | Gilmar Sequeira Martins

Nantes aerial panoramic view, France

Une entreprise francilienne sur dix a déjà prévu d’ouvrir des bureaux dans des métropoles régionales, les plus cités étant Lille, Aix-Marseille, Bordeaux et Nantes (photo).

Crédit photo saiko3p - stock.adobe.com

Après les cadres, les entreprises vont-elles à leur tour déserter l'Île-de-France ? Les indices se multiplient d’après les données recueillies lors d’un sondage réalisé en mai par OpinionWay pour Newton Offices auprès de 300 dirigeants d’entreprises basées en Île-de-France. Une majorité des organisations (61 %) comptent déjà des salariés vivant hors de la région parisienne et une sur dix a déjà prévu d’ouvrir des bureaux dans des métropoles régionales, les plus cités étant Lille, Aix-Marseille, Bordeaux et Nantes. Les entreprises ont-elles préféré garder leurs cadres pour éviter les difficultés de recrutement inhérentes à un marché tendu ? Le sondage apporte un premier élément de réponse. Pour les entreprises installées uniquement en Île-de-France, soit 69 % de celles retenues par l’institut de sondage, un tiers (33 %) a déjà permis à des collaborateurs de partir vivre en région tout en conservant leur emploi.

Le mouvement était sans doute prévisible. Durant l’été 2021, plus de huit cadres sur dix (82 %) avaient déclaré souhaiter quitter Paris et, parmi eux, plus de la moitié (55 %) précisaient être prêts à changer de métier pour parvenir à leurs fins. Ils semblent avoir concrétisé leurs intentions puisque, dans le sondage de OpinionWay, deux dirigeants d’entreprise sur dix (22 %) estiment que la part de leurs salariés vivant hors de la région parisienne a augmenté depuis la crise sanitaire. Ce taux est encore plus élevé (34 %) parmi les entreprises en activité dans Paris même. Un mouvement qui se répercute dans le domaine financier : près du tiers (29 %) des entreprises prennent en charge, partiellement ou en totalité, les frais de déplacement et d’hébergement de leurs salariés vivants hors de la région parisienne et près d'une sur dix (8 %) participe aux frais induits par l’usage d’espaces de coworking. Depuis la crise sanitaire, ces taux ont tout simplement… doublé.

À ce mouvement s'en ajoute un autre. Plus d’un quart (26 %) des dirigeants sondés déclarent avoir recruté des collaborateurs résidant hors de la région parisienne depuis le début de la crise sanitaire. Si comme leurs dirigeants le déclarent, 10 % des entreprises sondées ouvraient un bureau hors de la région parisienne, cela pourrait représenter jusqu’à 100 000 créations d’emplois dans les principales métropoles régionales. Une perspective d’autant plus plausible que deux entreprises sur dix (21 %) offrent déjà à leurs salariés la possibilité de télétravailler à… 100 %.

 

Auteur

  • Gilmar Sequeira Martins