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Les autorités néerlandaises refusent le plan de licenciement d'Uber

Licenciements | publié le : 30.11.2020 |

La plateforme de VTC Uber vient de se voir refuser un plan de licenciement pour des salariés de son siège international, à Amsterdam. Quelque 1.000 personnes y travaillent, principalement au développement de l'application, ainsi qu'au marketing. En raison d'un recul (de 80%) de ses activités, lié à l'épidémie de coronavirus, Uber avait annoncé, en mai dernier, son intention de licencier 25% de ses effectifs (27.000 personnes) dans le monde. L'agence nationale pour l'emploi (UWV) qui, selon la loi néerlandaise, étudie toutes les demandes de licenciement en vue d'accorder des allocations chômage, a estimé que les licenciements n'avaient pas de fondement, Uber ne pouvant pas prouver qu'elle avait connu un recul structurel de ses activités, mais était simplement affectée par un recul conjoncturel. Dans son avis, l'agence cite également les propos du patron d'Uber, Dara Khosrowshahi, tenus au cours d'une réunion avec les salariés en septembre dernier. Il avait ainsi déclaré que le plan de licenciement, annoncé d'abord en mai dernier, était plus large que ce qui était strictement nécessaire. La décision des autorités néerlandaises vient conforter dix salariés d'Uber, qui avaient refusé la transaction de départ. Selon les informations parues dans la presse, Uber aurait fait pression sur quelque 200 collaborateurs pour qu'ils acceptent ses conditions, avant même que le plan de licenciement ne soit validé par les autorités. Ainsi, les salariés concernés s'étaient vus refuser l'accès aux systèmes informatiques et avaient reçu, quotidiennement, un rappel pour qu'ils signent l'accord prévu par Uber, du fait que leur poste « n'existerait bientôt plus »... Nombre de salariés étaient des expatriés, peu au fait du Code du travail néerlandais, font remarquer certains syndicats. Ils ont d'ailleurs accueilli avec satisfaction la décision des autorités. « Cela montre qu'une entreprise avec autant de pouvoir qu'Uber doit, comme les autres, se plier au Code du travail du pays dans lequel elle opère », a déclaré le porte-parole du syndicat des travailleurs des plateformes, Amrit Sewgobind. Uber n'a pas commenté, pour l'instant, la décision de l'agence pour l'emploi néerlandaise.