Des membres du département des ressources humaines, du commerce de détail ainsi que des spécialistes techniques – qui s'occupent en particulier de l'assistant vocal Alexa – seraient les premiers touchés par la vague de licenciements que vient d'annoncer Amazon, la plus grande depuis la création de l'entreprise, et pouvant débuter dès cette semaine. Avec un nombre total estimé à 10.000 personnes licenciées, cette vague représente 3% des salariés au siège et moins de 1% de l'effectif total mondial – qui s'élève à plus d'1,5 million de personnes et est essentiellement composé de personnel non qualifié. De plus, le fait qu'Amazon décide cela juste avant la saison des fêtes de fin d'année montre, selon les observateurs, combien la conjoncture économique s'est dégradée. La pandémie avait permis au géant du commerce en ligne d'afficher ses meilleurs résultats jamais enregistrés, et l'avait également incité, compte tenu de l'afflux record de clients, à doubler ses effectifs en deux ans. Mais déjà, entre avril et septembre derniers, l'entreprise n'avait pas remplacé près de 80.000 personnes, principalement des opérateurs dans ses entrepôts, un secteur où le turnover – du fait des conditions de travail difficiles – est élevé. En outre, la société avait gelé les embauches dans certaines équipes en septembre. Et en octobre, elle avait retiré plus de 10.000 offres d'emploi non pourvues, même dans son cœur de métier, préférant les laisser vacantes. Enfin, il y a deux semaines, elle avait également stoppé les embauches de cadres, y compris dans sa division de cloud computing, pour les prochains mois. Amazon rejoint donc la liste qui s'allonge d'entreprises, de Twitter à Meta, qui licencient à tour de bras aux États-Unis.