logo Info-Social RH
Se connecter
Newsletter

Les jeunes des quartiers prioritaires ont plus de mal à accéder à l’emploi

ISRH | Gestion de l'emploi | publié le : 03.06.2020 | Nathalie Tran

Le fait d'être issu d'un QPV a un impact sur le parcours scolaire et sur l'accès au marché du travail.

Crédit photo chagin/Adobe Stock

Une étude du Centre d’études et de recherches sur les qualifications (Céreq), rendue publique le 4 juin, mesure l’impact du quartier sur les parcours scolaires et l’insertion des jeunes. Si celui-ci n’a qu’un effet limité sur l’accès à l’emploi, les travaux du Cereq mettent en lumière la façon dont il oriente néanmoins le choix des études et conditionne ensuite l’entrée sur le marché du travail. Si les jeunes des quartiers prioritaires de la ville (QPV) rencontrent, en effet, plus de difficultés dans l’accès à l’emploi, c’est davantage en raison d’un parcours scolaire chaotique et du niveau de diplôme atteint. Dans le secondaire, les habitants des QPV se retrouvent massivement dans la filière professionnelle (38 % contre 23 % pour les jeunes de quartiers voisins). S’ils sont plus nombreux, une fois leur bac pro en poche, à poursuivre leurs études, ils subissent cependant, plus souvent, une orientation contrariée ou inadaptée : 40 % d’entre eux intègrent un cursus universitaire pour lequel ils n’ont pas été préparés, contre 20 % des jeunes des quartiers voisins. Résultat, ils sont également plus nombreux à ne pas obtenir de diplôme (34 % contre 20 %). Or celui-ci joue un rôle important sur le marché du travail. Ainsi, trois ans après leur sortie de formation initiale, 37 % des jeunes issus d’un QPV sont sans emploi, contre 22 % pour les jeunes des autres quartiers, et un peu plus d’un tiers seulement (37 %) ont un emploi durable (CDI ou fonctionnaire) contre 47 % pour leurs voisins. Enfin, lorsqu’ils travaillent, seuls 53 % d’entre eux ont un emploi cadre, contre 63 % pour les autres jeunes à âge et à diplôme égaux.

Auteur

  • Nathalie Tran