L’emploi, le grand oublié des élections présidentielles ? L’étude d’Indeed menée début février 2022 auprès de 1 500 personnes révèle en tout cas le décalage existant entre les attentes des Français et le traitement de ce sujet par les candidats au poste suprême. Si 92 % des inscrits sur les listes électorales déclarent qu’il s’agit d’une thématique qui jouera un rôle important dans leur vote, voire "très importante" pour près de la moitié d’entre eux (46 %), ils estiment que la joute électorale les laisse sur leur faim. Ils sont sept sur dix (70 %) à estimer que la question de l’emploi n’est pas suffisamment abordée aujourd’hui. Par ailleurs, ils ne nourrissent guère d’espoir quant à la capacité du futur élu à répondre à leurs attentes. Moins de la moitié des sondés (45 %) estime en effet que le prochain mandat présidentiel permettra d’améliorer la situation de l’emploi en France. Aucun candidat ne trouve grâce à leurs yeux, le meilleur du lot arrivant à peine à convaincre quatre Français sur dix que ses propositions iront dans le bon sens en matière d’emploi.
Les électeurs ont pourtant de fortes attentes. Ils sont notamment particulièrement favorables aux mesures permettant d’assurer une meilleure insertion professionnelle pour les jeunes (88 %), les seniors (86 %) ou encore les publics en réinsertion (81 %). Ils sont aussi particulièrement favorables à une revalorisation du Smic (83 %) ainsi qu’à une hausse des salaires des postes attribués aux jeunes dans les entreprises privées (76 %). Les sondés se montrent aussi très intéressés par la semaine de quatre jours sans perte de salaire (65 %) ou l’instauration d’un salaire pour les parents au foyer (60 %). Ils sont aussi majoritairement opposés au retour aux 39 heures (54 %). Les réformes plus structurelles, ayant trait à la réforme du chômage, suscitent l’intérêt de sept Français sur dix et la réforme des retraites préoccupe près de six Français sur dix (59 %). Interrogées sur la probabilité de voir leur situation s’améliorer après l’élection présidentielle, à peine quatre personnes sur dix (41 %) estiment que ce sera le cas.
