Les négociations sur un nouveau traité commercial commencent cette semaine entre le Royaume-Uni et l'Inde. Au-delà des aspects commerciaux purs, des visas de travail pour des Indiens seront au cœur des discussions. Face à la pénurie de main-d'œuvre que connaît le Royaume-Uni, entreprises et autorités veulent assouplir les dispositifs pour permettre l'entrée d'Indiens. Et c'est aussi une demande de la part du gouvernement indien. Parmi les options envisagées, un dispositif identique à celui qu'a adopté l'Australie et qui permettrait à de jeunes Indiens de vivre et de travailler au Royaume-Uni pendant trois ans. Autre option, celle de réduire le prix des visas d'étudiants et de leur permettre de rester au Royaume-Uni après leurs études, pendant une période donnée. Alors que l'Inde, appelée à devenir une superpuissance économique, n'a pas d'accord commercial avec l'Union européenne ni les États-Unis, le Premier ministre, Boris Johnson, veut quant à lui s'assurer que les entreprises britanniques pourront, dans un pays encore très protectionniste, profiter du marché indien et de sa main-d'œuvre, notamment dans la tech, sur place. Sans oublier le souhait britannique de limiter l'influence chinoise dans l'économie indienne. Et si le prix à payer pour ce nouvel accord commercial britannico-indien est d'offrir des visas pour que des Indiens viennent travailler au Royaume-Uni, Boris Johnson semble prêt à le payer, d'autant qu'il a promis aux électeurs, dans le cadre du Brexit, de nouveaux accords commerciaux. Pour l'heure, l'Inde n'est que le 15^e plus grand partenaire commercial du Royaume-Uni. Seule une personne de son gouvernement s'y oppose. C'est la très conservatrice ministre de l'Intérieur britannique, Priti Patel, pourtant fille d'immigrés d'origine indienne...