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La FFB demande une annulation des charges sur toute l’année 2020

ISRH | Gestion de l'emploi | publié le : 16.06.2020 | Gilmar Sequeira Martins

La fédération professionnelle juge le plan de soutien gouvernemental "totalement insuffisant".

Crédit photo Rapeepat/Adobe Stock

Élu le 20 mars dernier et entré en fonction le 12 juin, Olivier Salleron, le nouveau président de la Fédération française du bâtiment (FFB), demande au Gouvernement une « annulation exceptionnelle des charges fiscales et sociales jusqu’à la fin de l’année 2020 ». Il a exposé les motifs de sa demande dans une interview accordée à nos confrères de « Batiactu ». Le président de la FFB estime que le plan gouvernemental de soutien aux entreprises du BTP est « totalement insuffisant ». La proposition de l’exécutif d’annuler les charges sociales sur la période de mars à mai pour les entreprises de moins de 50 salariés qui ont perdu plus de 50 % de leur chiffre d’affaires ne bénéficiera qu’à un nombre réduit de sociétés, selon lui. Et pour cause : en mars, l’activité a été effective durant quinze jours et la reprise s’est affermie durant tout le mois de mai. Le représentant de la FFB rappelle, par ailleurs, que la proposition du Gouvernement ne correspond pas à la demande de son organisation.

Olivier Salleron souligne que durant cette période, les entreprises ont eu recours au chômage partiel. La FFB demande donc une « annulation exceptionnelle des charges fiscales et sociales jusqu’à la fin de l’année 2020 ». La FFB affirme que c’est à cette seule condition que le secteur pourra dégager « un peu de rentabilité » et passer ce cap difficile. La fédération professionnelle s’appuie sur l’aggravation de l’état économique et sur le fait que les entreprises pâtissent de l’évolution du dispositif de chômage partiel. Si le président de la FFB reconnaît que ce mécanisme a bien fonctionné, il déplore la hausse brutale du coût supporté par les employeurs, porté à 15 % au 1er juin. Il estime que ce changement induit une « double peine pour les entreprises » puisque ces dernières ne peuvent pas retrouver leur niveau d’activité et « prennent un coup de fusil social ». Compte tenu du poids très conséquent du secteur dans l’économie (1,1 million de salariés selon la FFB sur un total de 19,24 millions dans le secteur privé), la demande de son nouveau dirigeant ne devrait pas manquer de susciter une réaction de la part de l’exécutif.

Auteur

  • Gilmar Sequeira Martins