2021 pourrait bien être l’année des compétences à en croire une enquête BVA réalisée fin novembre, auprès d’un panel de 1.000 actifs, par l’institut BVA pour le compte de l’éditeur de SPOC, Unow, et l’organisme de formation en langues Lingueo. Selon les résultats de l’étude, 50% des sondés, soit un sur deux, prévoient de se former l’an prochain et 19% ont déjà engagé des démarches pour se lancer. En comparaison, seul un actif sur quatre avait suivi une formation entre 2019 et 2020. Les 18-24 ans et les diplômés post-bac constituent les deux populations les plus motivées. Ils sont respectivement 66% et 62% à vouloir développer leurs compétences en 2021.
Pour Arnaud Portanelli, co-dirigeant de Lingueo, ces chiffres s’expliquent par la conjonction de trois facteurs : « la prise de conscience des individus à développer leurs compétences en période de crise, la maturité atteinte par le CPF un an après le lancement de l’application Moncompteformation et l’accès à la formation facilité durant les confinements à travers notamment la monétisation du CPF. » Déception en revanche pour la mobilisation du FNE-Formation par le Gouvernement, qui n’a profité qu’à… 1% des sondés.
Quelles compétences sont particulièrement recherchées ? Les soft skills en premier lieu (45%), suivies des compétences techniques (37%), l’apprentissage au travail en équipe (35%), l’anglais (34%) et le management à distance (27%). « Si les conséquences du confinement et du télétravail sont visibles dans les besoins de formation exprimés, les individus sont devenus conscients de l’importance des soft skills dans leur employabilité future » note Arnaud Portanelli. Se réorienter ou se reconvertir (33%), (re)trouver un emploi (24%), ne pas le perdre (10%), ou encore créer sa propre entreprise (9%) sont les principales raisons de se former invoquées par les sondés.
Plus étonnant, les candidats à la formation ne plébiscitent pas les dispositifs « blended-learning » ; 92% indiquent leur préférence pour le présentiel et 58% aimeraient se former « par petits groupes ». Un rejet du multimodal qui s’explique peut-être, selon Lingueo, par la méconnaissance de celui-ci : « la lenteur d’adoption de la formation digitale en 2020 peut s’expliquer par le fait que l’offre de formations à distance n’était pas prête, mature ou efficace au sein des organismes de formation traditionnels, qui ont eu le plus grand mal à se digitaliser en si peu de temps : un webinaire n’est pas une formation ! »