Au fur et à mesure qu’approche la date butoir du 1er janvier 2022 à compter de laquelle seuls les organismes de formation certifiés Qualiopi pourront bénéficier de l’accès aux fonds publics et mutualisés, la course à la certification s’accélère. À moins de quatre mois de l’échéance, la Délégation générale à l’emploi et à la formation professionnelle (DGEFP) recensait ainsi 15 551 organismes certifiés et 12 347 "en cours de certification", ayant au moins validé plusieurs étapes de la démarche. "Il y a eu une nette accélération sur le dernier trimestre avec 5000 organismes engagés", indiquait Stéphane Rémy, sous-directeur des politiques de formation et de contrôle au sein de la DGEFP le 7 octobre dernier, à l’occasion d’un rendez-vous Centre Inffo dédié à Qualiopi. Au total, ce sont donc un peu moins de 28 000 organismes (sur près de 57 000) qui se sont engagés dans cette démarche de certification qualité.
N’empêche, l’arrivée prochaine de la deadline inquiète. Notamment du côté des petits organismes de formation, pas forcément armés pour se mettre d’équerre avec une procédure de certification souvent jugée lourde par les professionnels du secteur. Du côté des Opco de la formation, on se dit vigilant, particulièrement chez ceux "qui travaillent avec de petits organismes très sectoriés. La question peut devenir très anxiogène lorsque l’on se rapproche des territoires", explique Thierry Teboul, directeur général de l’Afdas, l’opérateur de compétences du monde de la culture, de la communication, du sport et des loisirs, et président du GIE D2OF (le groupement d'intérêt réunissant les financeurs de la formation). Sans compter tous ceux qui arrivent sur ce champ, notamment les CFA en cours de création.
La DGEFP se veut rassurante : "Les choses ne s’arrêtent pas au 1er janvier, ceux qui n’ont pas finalisé leurs audits à cette date pourront le faire ultérieurement et ceux qui arriveront pourront s’engager dans la démarche", annonce Stéphane Rémy. Pour autant, aucun nouveau report de la date limite n’est prévu. Avertissement à ceux qui travaillent sur les marchés à fonds publics et paritaires !