1,2 million d’euros. C’est l’enveloppe que l’État va mettre sur la table pour développer l’emploi et les compétences dans la filière des infrastructures du numérique comme le prévoit l’accord-cadre signé mercredi 1er décembre entre la ministre du Travail, Élisabeth Borne, son homologue au Numérique, Cédric O, et les acteurs de la filière.
Objectif : généraliser la fibre sur l’ensemble du territoire à l’horizon 2025. "Ce nouvel accord d’engagement de développement de l’emploi et des compétences (EDEC), qui fait suite à celui concernant la fibre optique (2017-2020), s’inscrit dans cette ambition. Il permettra de sécuriser l’emploi et les passerelles de formation vers les nouveaux métiers des infrastructures numériques. 13 000 entreprises, dont une majorité de TPE-PME, et plus de 140 000 emplois directs sont concernés."
Les partenaires signataires s’attendent à ce que cet accord fasse boule de neige puisque derrière le déploiement de la fibre dépendent d’autres enjeux : smart cities, smart buildings, développement de l’offre 5G… qui eux-mêmes impliqueront de nouveaux emplois. D’où, selon la filière, le besoin de "favoriser le développement de passerelles entre différents métiers des infrastructures numériques, le développement de nouvelles formations et/ou l’émergence de nouvelles certifications. L’objectif est de rendre polyvalent et adaptable aux nouvelles infrastructures et aux nouveaux chantiers y compris à l’international, les salariés mobilisés jusqu’aujourd’hui dans des corps prédéfinis (monteur câbleur, technicien de maintenance, technicien bureau d’étude, etc."
L’EDEC qui court sur 2021-2024 sera financé pour moitié sur les fonds du plan d’investissement dans les compétences (PIC). Il est construit autour de cinq axes principaux : la réalisation d’une cartographie des besoins de la filière des infrastructures numériques concernant les grands chantiers à venir ; l’accompagnement, la GPEC des entreprises des Infrastructures numériques, la création de nouvelles compétences par blocs, la valorisation nationale et internationale des actions de l’EDEC et une étape finale d’évaluation