Les Écoles de la deuxième chance (E2C), qui visent à lutter contre le chômage des jeunes sans qualification et à favoriser leur insertion dans le monde du travail, annoncent le lancement de parcours spécialisés dont l'objectif est double : former les jeunes éloignés de l'emploi à des métiers en tension afin de lutter contre le chômage des jeunes, et répondre aux besoins de recrutement des entreprises sur chaque territoire. Co-construit avec une entreprise et les partenaires de l'École, le parcours spécialisé propose des activités pédagogiques spécifiques aux besoins du métier.

Plusieurs parcours ont déjà été créés, dont une formation de monteur-raccordeur dans la fibre optique avec l'E2C Isère et l'Institut des Métiers et des Techniques de Grenoble, une formation aux métiers de la santé, du soin et de l'aide à la personne avec l'E2C Nord Franche-Comté et des centres de formation spécifiques comme l'Institut de formation des métiers de la santé (agent de service hospitalier, brancardier, agent de service logistique...), une formation aux métiers de l'industrie avec l'E2C Drôme-Ardèche et la Fondation Total (agent de production, technicien de maintenance, conducteur de ligne...), et enfin, une formation aux métiers de la grande distribution avec l'E2C Artois et le groupe Carrefour (employé libre-service, caissier...), comprenant une formation de deux mois à l'E2C à laquelle s'ajoute une alternance de douze mois dans un magasin Carrefour.

Pour Alexandre Schajer (photo), président du Réseau E2C France (135 sites-écoles qui accueillent chaque année plus de 15.000 jeunes de 16 à 25 ans, sortis du système scolaire sans qualification et sans emploi), « ces parcours spécialisés doivent répondre à la demande des entreprises de chaque territoire tout en favorisant l'accès à l'emploi des jeunes sans qualification. Le développement de ces parcours, soutenu par l'ancrage territorial fort des E2C, est un saut qualitatif pédagogique dans l'accompagnement des jeunes vers la vie active. » Les résultats d'insertion vers l'emploi et la qualification des stagiaires sont probants : à l'issue de leur formation dans l'une des Écoles de la deuxième chance, 60 % des jeunes accèdent, au terme de leur parcours, à l'emploi.