logo Info-Social RH
Se connecter
Newsletter

Le rapport Chapelier propose une refonte du système de formation au paramédical

Formation | publié le : 02.07.2021 | Benjamin d'Alguerre

Infirmiers, masseurs-kinés, psychomotriciens, ergothérapeuthes, orthoptistes, prothésistes-orthésistes, diététiciens… en tout, treize professions du secteur paramédical et un million de professionnels tirent la sonnette d’alarme sur le manque de considération dont ils estiment leurs métiers victimes. Avec des conséquences de très court terme sur leur attractivité : « Ces métiers suscitent moins de vocations. À terme, c’est tout le système de santé qui en sera menacé », analyse la députée Annie Chapelier (Agir, Gard), missionnée pour étudier les pistes d’attractivité de ces métiers.

Dans son rapport présenté le 29 juin à la commission des affaires sociales de l’Assemblée Nationale, la parlementaire a choisi de faire de la formation la principale source d’attractivité des professions paramédicales afin de rendre plus cohérents les cursus et de lever les freins au recrutement. Première mesure recommandée, achever « l’universitairisation » des parcours de formation initiale menant à ces métiers en les alignant sur le système LMD. Autrement dit, confier à l’ensemble des formations niveau Bac + 3 le niveau de Licence et celui de Master à tous les cursus s’achevant par un Bac + 5. Deuxième piste : simplifier l’orientation et le déroulement des cursus en instaurant une formation unique par profession et encourager les conventions entre les établissements qui dispensent ces formations et les universités. Tertio : clarifier le système de gouvernance des formations paramédicales et la compétence respective de l’État et de la Région pour le financement des formations, et définir le ministère de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation et le ministère des solidarités et de la santé comme seuls ministères de tutelle pour les treize professions.  Quatre : évaluer régulièrement les maquettes de formations proposées pour les adapter aux besoins de santé et de la population et à l’évolution des techniques. Cinquième recommandation ciblée sur les métiers spécifiques d’infirmier : redéfinir dans le code de la santé publique l’exercice d'infirmier en pratique avancée et le déployer en deux catégories, celle d’infirmier praticien et celle d’infirmier clinicien spécialisé. Six, enfin : étendre la pratique avancée chez les infirmiers à de nouveaux domaines (santé scolaire ; santé au travail ; gériatrie et soins palliatifs). Et réfléchir à des pratiques avancées chez d’autres professions : manipulateurs en électroradiologie, opticiens- lunetiers, orthoptistes.

Auteur

  • Benjamin d'Alguerre