1,4 million de demandeurs d’emploi formés en 2022. C’est l’objectif que s’est fixé le Gouvernement dans le cadre de son nouveau plan d’investissement dans les compétences destiné à régler les problèmes de pénurie de main-d’œuvre que rencontrent les entreprises en cette rentrée marquée par un rebond de l’activité économique. À cet effet, le projet gouvernemental prévoit un investissement massif en matière de formation avec une enveloppe d’1,4 milliard d’euros. L'exécutif annonce que 600 millions sont disponibles « dès maintenant ».

Le FNE va recevoir 560 millions d'euros pour développer les formations destinées aux salariés et aux demandeurs d'emploi, en particulier ceux de longue durée. Par ailleurs, 240 millions viendront soutenir le développement des contrats professionnels pour les chômeurs de longue durée. Les primes de 5.000 euros pour un apprenti mineur et de 8.000 euros pour un majeur, accordées à chaque entreprise signant un contrat d’apprentissage, initialement mises en place dans les premiers temps de la pandémie pour encourager les employeurs à poursuivre leurs investissements sur l’alternance, sont maintenues jusqu'au 30 juin 2022. Les contrats professionnels pour adultes et chômeurs de longue durée (plus d'un an) vont bénéficier jusqu'à la fin de l'année 2022 d'une prime de 8.000 euros.

Deuxième chantier : la mise en place d’un fonds de 600 millions d’euros dédié au financement des plans de développement des compétences pour les entreprises de 51 à 300 salariés. Grandes perdantes de la réforme de la formation de 2018, celles-ci s’étaient vues privées de ressources mutualisées après la restructuration des contributions « formation ». Sur 2021, 900 millions seront mobilisés, essentiellement à travers le redéploiement de crédits d'urgence (activité particlle, fonds de solidarité), et 500 millions le seront en 2022 à travers le projet de loi de finance.