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Le calendrier des groupes de travail paritaires sur la formation est fixé

Formation | publié le : 13.12.2021 | Benjamin d'Alguerre

Formation

Les partenaires sociaux ont fixé, le 7 décembre 2021, le calendrier des groupes de travail paritaires qui plancheront, selon les modalités de l’accord-cadre national interprofessionnel du 15 octobre 2021.  Si seules les organisations ayant signé le texte final (CFDT, CFE-CGC, CFTC, Medef, CPME et U2P) ont convenu des rendez-vous à venir, CGT et FO ont été invitées à participer aux débats. FO de son côté a d’ores et déjà annoncé son intention de prendre sa part aux discussions visant à réformer les angles morts de la loi sur la formation professionnelle du 5 mars 2018.

Selon le prévisionnel élaboré entre organisations patronales et syndicales, les questions des coûts-contrats, des transitions professionnelles et de la création d’un "lieu unique" permettant de synthétiser toutes les données statistiques disponibles sur les résultats des actions de formation à partir des remontées des différents observatoires (régionaux, de branches…) seront engagées dès le mois de janvier 2022. À compter de février, d’autres groupes de travail se pencheront sur la simplification du système des certifications et la rédaction d’un vademecum paritaire à destination des entreprises et des salariés précisant les enjeux et les outils concernant le développement des compétences, des qualifications, de la certification, de l’alternance et des transitions professionnelles. Les moyens de régulation du CPF seront abordés "au printemps"» et la validation des acquis de l’expérience (VAE) au mois de mai 2022.

Si les partenaires sociaux entendent balayer l’ensemble des thèmes retenus dans leurs 49 propositions remises en juillet dernier à Élisabeth Borne à la suite des discussions réalisées dans le cadre de leur agenda autonome, les séquences de travail qui s’ouvriront en 2022 aborderont plusieurs sujets oubliés de la réforme Pénicaud. À l’image de la rationalisation de la formation des demandeurs d’emploi (aujourd’hui éclatée entre PIC, assurance-chômage, commande régionale et CPF), les qualifications et la façon de les scinder en blocs de compétences accessibles via le CPF et le financement de la formation pour les entreprises de 50 à 300 salariés. Sans oublier le gros morceau : la réduction du déficit de France Compétences.

Le calendrier des groupes de travail paritaires ne devrait pas heurter celui des autres groupes de travail mis en place, eux, par le ministère du Travail et auxquels les partenaires sociaux sont conviés pour certains d’entre eux. Ces groupes aussi travailleront sur l’amélioration de la réforme de la formation 2018 sous cinq angles : alternance, politiques d’abondements au CPF et construction d’un "passeport compétences" visant à faciliter la traçabilité des formations suivies au titre du CPF, création d’un lieu de pilotage des politiques de formation, investissement des entreprises dans la formation, amélioration de la collecte des données post-formation pour améliorer la trajectoire des salariés formés.

Auteur

  • Benjamin d'Alguerre